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Le ministre chinois des AE s'entretient par téléphone avec le président suisse

Xinhua | 30.03.2022 08h26

Le conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine, Wang Yi, et le président et chef du Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse, Ignazio Cassis, ont eu mardi une conversation téléphonique au cours de laquelle ils ont principalement discuté de la situation en Ukraine.

M. Wang a déclaré qu'il était déplorable que la situation en Ukraine en soit arrivée à ce point. La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a toujours décidé de sa position et de sa politique en fonction des mérites de la question elle-même.

Notant que le président chinois Xi Jinping avait récemment présenté la position fondamentale la plus officielle de la Chine lors d'un sommet vidéo avec les dirigeants de la France et de l'Allemagne, M. Wang a souligné que toutes les mesures prises par la Chine s'appuyaient sur les "quatre impératifs".

Il a également indiqué que la Chine s'était engagée à promouvoir les pourparlers de paix et avait commencé à encourager la Russie et l'Ukraine à négocier en face à face dès le lendemain du déclenchement du conflit.

La partie chinoise a toujours soutenu que ce n'est qu'en renforçant les efforts de la communauté internationale pour promouvoir des pourparlers de paix qu'il serait possible d'envisager des négociations diplomatiques et un règlement du conflit, et la Chine continuera à contribuer à ce processus à sa manière, a-t-il affirmé.

Les sanctions n'ont jamais été un moyen efficace pour résoudre les problèmes, a déclaré M. Wang, ajoutant que l'escalade illimitée des sanctions aggraverait non seulement la difficile reprise de l'économie mondiale après la pandémie, mais élargirait et compliquerait encore davantage les divergences.

Il a insisté pour que les échanges économiques et commerciaux internationaux habituels entre les pays qui ne sont pas parties au conflit ne soient pas affectés, et que les droits et intérêts légitimes de divers pays soient sérieusement sauvegardés.

M. Cassis a quant à lui déclaré qu'il s'agissait de la plus grande guerre à éclater en Europe en plus de 70 ans. Cette guerre a entraîné le déplacement d'un grand nombre de civils, et aura un impact grave sur la reprise économique, la mondialisation et le multilatéralisme.

La Suisse estime également que la diplomatie est la seule manière correcte de régler ce problème, et est favorable à une résolution des différends par le dialogue et les négociations, a-t-il noté.

La Suisse continue à dialoguer avec la Russie et l'Ukraine, et ne soutient pas l'exclusion de la Russie des institutions multilatérales, a-t-il poursuivi, ajoutant que la Suisse maintiendrait son propre statut de pays neutre et continuerait à proposer ses bons offices à des fins de médiation diplomatique et de promotion des pourparlers de paix.

M. Wang a souligné que la Chine avait proposé une initiative en six points pour prévenir une crise humanitaire à grande échelle en Ukraine, envoyé deux cargaisons d'aide humanitaire d'urgence à l'Ukraine, et aidé les pays voisins à réinstaller les Ukrainiens déplacés.

Il a ajouté que les objectifs à court terme de la Chine et de la Suisse face à la situation en Ukraine étaient les mêmes : parvenir à un cessez-le-feu et mettre fin à la guerre dès que possible afin d'éviter une crise humanitaire.

A long terme, toutes les parties concernées doivent répondre aux préoccupations légitimes les unes des autres et examiner les moyens à leur disposition pour construire un cadre de sécurité européen équilibré, efficace et durable, a-t-il fait remarquer.

Notant que la Chine appréciait l'engagement répété de la Suisse en faveur d'une neutralité permanente, mais aussi son rôle de "bâtisseur de ponts" dans les affaires internationales, M. Wang a espéré que la partie suisse jouerait un rôle unique dans ce dossier, et a souligné que la Chine était prête à renforcer sa communication et sa coordination avec la Suisse.

M. Cassis a lui aussi convenu de l'importance de construire un nouveau cadre de sécurité européen.

La Suisse attache une grande importance au statut de grand pays et à l'influence internationale de la Chine, a indiqué M. Cassis, ajoutant que son pays était disposé à réfléchir à des moyens de renforcer sa coopération avec la Chine et à jouer avec elle un rôle constructif dans la recherche d'une solution diplomatique.

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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