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« L'empire des sanctions » nuit à la population de nombreux pays

le Quotidien du Peuple en ligne | 25.03.2022 16h45

La nouvelle du « changement de visage » de Facebook a récemment attiré beaucoup d'attention. Selon une information donnée le 10 mars par Reuters, Meta, l'opérateur de Facebook, a annoncé dans un courriel interne qu'il autoriserait temporairement les utilisateurs de ses plateformes Facebook et Instagram à publier des déclarations violentes contre la Russie pendant le conflit entre la Russie et l'Ukraine.

Avec le gouvernement de Washington comme « exemple », il n'est pas rare que les médias sociaux américain abusent des sanctions et incitent à la confrontation sous couvert de « démocratie » et de « droits de l'homme ». Depuis longtemps, profitant de leur hégémonie financière et de leurs avantages technologiques, les États-Unis se livrent vigoureusement à une « diplomatie coercitive » avec l'abus des sanctions unilatérales et de la « juridiction au bras long », « l'arme magique » des États-Unis.

Quiconque désobéit aux intentions hégémoniques des États-Unis subira la tempête du « bâton des sanctions ». Au cours des 20 dernières années, le nombre de sanctions imposées par Washington a été multiplié par 10. Pendant l'administration Trump, les États-Unis ont mis en œuvre plus de 3 900 sanctions, ce qui équivaut à agiter le « bâton des sanctions » trois fois par jour en moyenne. Au cours de l'exercice 2021, il y a eu pas moins de 9 421 entités et individus sanctionnés par les États-Unis, soit une augmentation de 933% par rapport à l'exercice 2000. Comme l'a souligné Newsweek, « Washington est devenu accro aux sanctions, tout comme un enfant de cinq ans est accro aux bonbons ».

Le monde va-t-il mieux grâce aux sanctions américaines ? La sécurité de l'Europe deviendra-t-elle plus forte grâce aux sanctions américaines contre la Russie ? En fait, non seulement l'abus des sanctions n'aide pas à résoudre les problèmes actuels, mais il crée de nouveaux problèmes sans fin.

Les sanctions unilatérales illégales et la « juridiction au bras long » violent le droit international et les normes fondamentales des relations internationales. Les États-Unis placent leur droit interne au-dessus du droit international. Sur la base de lois nationales telles que l'International Emergency Economic Power Act, le Global Magnitsky Human Rights Accountability Act et le Countering America's Adversaries Through Sanctions Act , et sur la base de règles ambiguës telles que le « principe de connexion minimale » et le « principe d'effet », les États-Unis étendent arbitrairement la compétence de leur droit national et appliquent des sanctions et leur « juridiction au bras long » à l'encontre de pays, d'organisations ou d'individus spécifiques par le biais de voies judiciaires nationales. Il s'agit d'une violation flagrante du droit international et des normes fondamentales des relations internationales et d'un moyen typique d'intimidation dont se sert Washington.

L'abus des sanctions porte atteinte à la souveraineté et à la sécurité d'autres pays et intensifie encore la division et la confrontation. Depuis 2011, les États-Unis ont imposé plus de 100 sanctions à la Russie. Le gouvernement américain s'est également joint à ses alliés européens pour renforcer le confinement et la pression sur la Russie, mettant en œuvre des sanctions globales et lançant une guerre diplomatique pour expulser les diplomates russes. Les États-Unis n'hésitent même pas à sanctionner des alliés européens sur des dossiers comme le projet de gazoduc « Nordstream-2 », à créer des tensions par des sanctions, à prôner l'affrontement collectif et à continuer d'attiser les flammes. Avec les États-Unis « montrant la voie », l'abus des sanctions est populaire en Occident, et même les chats russes, les chiens russes et les arbres russes ne peuvent y échapper.

Les sanctions américaines contre la Russie ont-elles résolu le problème ukrainien ? Aujourd'hui, la réponse est évidente.

L'escalade des sanctions unilatérales édictées par les États-Unis et d'autres pays a causé de graves difficultés à l'économie et aux moyens de subsistance des populations des pays concernés, interférant avec et sapant le fonctionnement normal de l'économie mondiale et de la chaîne industrielle mondiale. Avec la tension continue en Russie et en Ukraine, les sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie sont passées de la « guerre financière » à la « guerre du pétrole », entraînant de fortes fluctuations des prix internationaux du pétrole, qui ont atteint un nouveau sommet en 14 ans.

En 2018, les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l'Accord global sur le nucléaire iranien et ont relancé les sanctions contre l'Iran, ce qui a gravement affecté l'économie du pays, à tel point que le gouvernement iranien n'a même pas été en mesure d'importer suffisamment de fournitures médicales. La vie des Iraniens, en particulier les groupes à faibles revenus, devient de plus en plus difficile, et le droit à la vie et à la santé est gravement menacé. Depuis plus de 60 ans, les États-Unis ont fait fi de nombreuses résolutions adoptées par l'Assemblée générale des Nations Unies et imposé un embargo complet contre Cuba, notamment un embargo commercial systématique, un embargo économique et des sanctions financières. Comme l'a souligné Bruno Rodriguez Parrilla, le ministre cubain des Affaires étrangères, dans le même temps, Cuba est confronté à des défis à cause de l'épidémie de COVID-19, mais les États-Unis continuent d'imposer un embargo et des sanctions contre l'île, ce qui a causé d'énormes pertes à l'économie et à la société cubaines. Le peuple cubain souffre de ce comportement extrêmement inhumain.

Les États-Unis, qui se vantent d'être un « phare des droits de l'homme », ont toujours sanctionné les gens plutôt qu'eux-mêmes. Initiateurs de la crise afghane, les États-Unis ont occupé l'Afghanistan pendant 20 ans, ne laissant que dévastation après leur retrait précipité. 22,8 millions d'Afghans sont confrontés à de graves problèmes de sécurité alimentaire et 3,2 millions d'enfants afghans de moins de 5 ans souffrent de malnutrition grave. Et comme si cela ne suffisait pas, au lieu de prendre des mesures concrètes pour réparer les torts causé au peuple afghan, les États-Unis ont gelé sans raison les avoirs du peuple afghan et imposé des sanctions unilatérales, aggravant encore la crise humanitaire dans le pays.

Les temps ont changé et les actions hégémoniques, impérialistes et d'intimidation basées sur la mentalité de la guerre froide sont depuis longtemps dépassées. Les faits ont prouvé que les sanctions n'ont jamais été un moyen fondamental et efficace de résoudre les problèmes. Pour traiter les questions brûlantes internationales et régionales, nous ne pouvons pas seulement faire un choix simpliste entre la guerre et les sanctions.

Comme Alice Weidel, président du parti Alternative pour l'Allemagne au Bundestag, l'a publiquement souligné, les sanctions n'aideront pas à obtenir un cessez-le-feu. Au lieu de jeter de l'huile sur le feu à leurs propres fins égoïstes, toutes les parties devraient continuer à régler rapidement les conflits régionaux par le dialogue et la négociation et construire progressivement une architecture de sécurité mondiale et régionale équilibrée, efficace et durable.

Par Xin Yue

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
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