Dernière mise à jour à 16h32 le 17/03

Page d'accueil>>Chine

La Chine publie de nouvelles directives modifiées de traitement de la COVID-19

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.03.2022 16h29

Selon des responsables et des experts, les modifications apportées aux directives chinoises de diagnostic et de traitement de la COVID-19 visent à soulager les tensions sur le système médical face à la variante hautement contagieuse d'Omicron. Les nouveaux protocoles, moins stricts, sont une mise à niveau opportune, plutôt qu'un abandon de la politique dynamique zéro-COVID du pays, qui s'efforce de maintenir l'équilibre entre le travail de contrôle du nouveau coronavirus et la vie normale des gens.

La Commission nationale de la santé a publié le 15 mars soir une édition pilote des 9e directives de diagnostic et de traitement de la COVID-19.

La commission a indiqué que les personnes atteintes d'une infection légère à la COVID-19, définie comme ayant une légère fièvre et de la fatigue mais aucun signe de pneumonie, seront placées dans une installation de quarantaine centralisée plutôt que dans un hôpital de traitement désigné. « Ils recevront des thérapies et seront surveillés pendant l'isolement », a-t-elle précisé. « Si leur état s'aggrave, elles seront transférées dans des hôpitaux désignés pour un traitement ultérieur. »

De plus, a ajouté la directive, pour prévenir les infections croisées, les installations de quarantaine centralisées pour les patients atteints de cas bénins ne devront pas être partagées avec les voyageurs étrangers suspectés d'être infectés, ainsi qu'avec les contacts étroits.

« Les autorités locales ont signalé que la majorité des patients Omicron sont asymptomatiques ou ne présentent que des symptômes légers, et qu'ils n'ont pas besoin de beaucoup de traitement », a déclaré la commission dans un communiqué expliquant les nouvelles directives. Les patients guéris ne devront quant à eux surveiller leur état à domicile que pendant 7 jours après leur sortie de l'hôpital, au lieu de subir 14 jours d'isolement.

Pour Zeng Guang, épidémiologiste en chef au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, ce nouvel ajustement est pragmatique et scientifique, et adapté aux régions récemment durement touchées par le virus. Le nouveau protocole aidera les institutions médicales à mettre en œuvre des procédures de triage et à atténuer la pression croissante, a-t-il noté, ajoutant que des ajustements supplémentaires sont attendus.

La partie continentale de la Chine a signalé le 15 mars 1 860 infections confirmées transmises localement et 1 194 cas asymptomatiques. Ces deux chiffres sont en baisse par rapport à la veille mais, selon la commission, des flambées continuent de se développer dans la province du Jilin (nord-est de la Chine) et dans d'autres régions.

De son côté, Zhang Hongtao, ancien professeur à l'Ecole de médecine Perelman de l'Université de Pennsylvanie, a déclaré le 16 mars dans un article qu'en raison du manque de politiques de traitement de triage, les hôpitaux publics de Hong Kong ont été tellement en tension pendant la cinquième vague de l'épidémie dans la ville qu'un grand nombre de patients à risque ont été refusés. Un système de gestion stratifié peut prévenir un tel problème, a-t-il dit, ajoutant que l'adoption d'une quarantaine centralisée, plutôt que l'isolement à domicile adopté dans certains pays étrangers, empêchera mieux la propagation du virus. Il estime aussi que les nouvelles directives signalaient également une évolution vers l'alignement sur les normes de test internationales.

Lors des tests d'acide nucléique, une valeur de seuil de cycle -le nombre de cycles nécessaires pour qu'un échantillon soit détectable- peut déterminer si un échantillon est considéré comme positif.

Pendant longtemps, la Chine a utilisé une valeur de seuil de cycle de 40, supérieure à la norme internationale de 35. Le document récemment publié a officiellement approuvé l'utilisation d'une valeur de seuil de cycle de 35. « Cette règle réduira l'isolement inutile et rendra le fonctionnement des systèmes médicaux plus efficaces », a affirmé M. Zhang.

Par ailleurs, deux médicaments contre la COVID-19 approuvés récemment par le régulateur national des médicaments ont été recommandés pour une utilisation par les modifications des directives. Il s'agit du Paxlovid, une pilule antivirale développée par Pfizer, et d'un anticorps monoclonal développé localement.

Dans le même temps, des protocoles pour les personnes dont le test est positif après des tests antigéniques rapides, qui ont été approuvés pour une utilisation nationale la semaine dernière, sont également définis.

Bien que la Chine ajuste ses politiques de contrôle des virus et s'aligne sur certaines pratiques mondiales, les experts ont déclaré que le principe de base consistant à endiguer les épidémies locales dès que possible reste inchangé.

Wang Guiqiang, directeur du département des maladies infectieuses du 1er Hôpital de la Peking University, a déclaré à la télévision par satellite de Shenzhen que les changements visaient à adapter les réponses au variant Omicron, tout en assurant une répartition adéquate des ressources médicales. Il a également souligné que le document signale une intensification des efforts pour concevoir des stratégies stratifiées et fondées sur la science, plutôt qu'un abandon de la lutte contre le virus.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :