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Xi Jinping : l'homme qui dirige la réforme de la Chine vers une nouvelle ère

Xinhua | 19.12.2018 08h14

Wang Jun est un des rédacteurs en chef adjoints et l'auteur principal du livre "Etude de la pensée de Xi Jinping sur la réforme et l'ouverture".

Des papiers et documents s'entassent dans son bureau, résultats des recherches effectuées par son équipe pour l'écriture du livre.

"Xi Jinping est un homme entièrement dévoué à la réforme et à l'ouverture", indique M. Wang, président de l'Académie des sciences sociales du Guangdong.

En 2018, la Chine célèbre le 40e anniversaire de la politique de réforme et d'ouverture, cause lancée par Deng Xiaoping et aujourd'hui poursuivie par M. Xi.

Fin octobre, Xi Jinping s'est rendu dans la province du Guangdong. Il a visité une exposition sur la réforme au pied du mont Lotus, à Shenzhen, et passé plus d'une heure dans les salles du musée.

Il s'est notamment arrêté devant un grand tableau.

Celui-ci représentait une scène urbaine aux heures de pointe du matin dans les années 1980. Dans cette oeuvre figurait une affiche géante dressée devant la zone industrielle de Shekou pour rappeler constamment aux premiers bâtisseurs de la ville de saisir cette occasion et de s'efforcer d'accomplir des miracles économiques.

Cette visite n'était pas la première de M. Xi à Shenzhen, important banc d'essai de la réforme et de l'ouverture de la Chine.

"En venant de nouveau à Shenzhen, au Guangzhou, nous souhaitons déclarer au monde que la Chine ne rechignera jamais dans sa réforme et son ouverture ! La Chine est sûre de montrer au monde de nouvelles réalisations impressionnantes dans les 40 prochaines années", a déclaré M. Xi.

Il y a six ans, lorsque M. Xi a été élu secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), la réforme était pour beaucoup entrée en "eaux profondes". Le PCC était confronté à de sérieux défis dans la réforme, selon certains médias étrangers.

M. Xi a résisté à la pression, et la Chine a connu de grandes réussites sous sa direction, explique M. Wang.

L'économie chinoise opère actuellement une transition, passant d'une croissance rapide à un développement de haute qualité. En 2017, la croissance s'est accélérée pour la première fois en six ans, atteignant 6,9%, bien au-delà des 3,7% de croissance économique à l'échelle mondiale.

Au cours des six dernières années, plus de 70 millions d'emplois ont été créés, soit plus que la population du Royaume-Uni. Le groupe à revenus intermédiaires est passé à 400 millions de personnes, représentant un énorme marché de consommateurs dans le monde.

Les médias étrangers ont qualifié M. Xi de "réformateur clairvoyant" et de "réformateur sérieux ayant construit une voie unique pour le futur de la Chine", dont la vision claire de réforme "a inspiré la nation".

DETERMINE A REFORMER

Lorsque la Chine a lancé sa politique de réforme et d'ouverture en 1978, Xi Jinping étudiait l'ingénierie chimique à l'Université Tsinghua. Son père, Xi Zhongxun, était alors chef du Parti pour la province du Guangdong.

Le père de Xi Jinping avait de grands espoirs pour la réforme. Il a demandé à M. Deng la permission de "faire le premier pas" en créant une zone économique spéciale destinée à ouvrir de nouveaux horizons pour la réforme.

Le courage et le sens du devoir du père ont laissé une impression indélébile sur le fils.

Au début des années 1980, alors que Xi Zhongxun était promu à Beijing, Xi Jinping était envoyé dans le district de Zhengding de la province du Hebei, où il commença à mettre en oeuvre ses expérimentations de réforme.

En tant que chef du Parti pour le district, M. Xi savait déjà combien il était difficile de faire avancer les réformes.

La réputation de M. Xi en tant que réformateur s'est renforcée à mesure de l'avancée de sa carrière politique. A Ningde, Xiamen et Fuzhou, villes de la province du Fujian, ainsi que dans la province du Zhejiang et la municipalité de Shanghai, il a lancé des stratégies de réformes innovantes face aux différents défis.

"M. Xi est véritablement issu d'une famille de réformateurs. Plus important encore, il est profondément engagé dans la réforme", explique Robert Kuhn, un expert américain reconnu sur la Chine et président de la Fondation Kuhn, ajoutant que lors de leurs rencontres en 2005 et 2006, M. Xi a beaucoup évoqué l'importance de "la réforme à tous les niveaux".

"La réforme de M. Xi vient de son expérience", indique Shi Zhihong, ancien directeur adjoint du Centre d'études politiques du Comité central du PCC. "Il savait que les vieilles voies rigides ne menaient nulle part et que la réforme était indispensable".

En 2012, en menant une réflexion sur la cause de la réforme chinoise, M. Xi a fait l'éloge de M. Deng. "Si M. Deng n'avait pas conduit notre Parti à prendre la décision historique de la réforme et de l'ouverture, nous n'aurions pas pu réaliser autant", avait-il alors déclaré.

"La réforme et l'ouverture constituent un grand réveil pour notre Parti et ont donné lieu à de grandes innovations théoriques et pratiques", d'après M. Xi.

La pensée et les pratiques de M. Xi sur la réforme dans les provinces ont été rassemblées dans des ouvrages, à travers lesquels les observateurs estiment que l'on peut remonter à la source de l'approfondissement global de la réforme de la Chine mis en oeuvre dans la nouvelle ère.

"LA CINQUIEME MODERNISATION"

Le 15 novembre 2012, M. Xi a rencontré la presse juste après son élection comme secrétaire général du Comité central du PCC. Il a souligné la nécessité d'adhérer à la réforme et à l'ouverture pour continuer de libérer les forces sociales productives, résoudre les difficultés du peuple dans la vie et le travail et rester sur la voie de la prospérité commune.

A ce moment-là, la détermination de M. Xi à poursuivre la réforme n'aurait pu être plus évidente. Il savait cependant à quel point la tâche serait difficile. Tous les fruits à portée de main ont déjà été cueillis, et il ne reste que des os durs, avait-il déclaré.

Les personnes qui suivent M. Xi dans ses travaux de réforme doivent avoir le courage de franchir les obstacles dans la pensée et de briser le blocus des intérêts particuliers.

M. Xi s'est rendu dans la province du Guangdong pour sa première tournée d'inspection dans le pays après avoir pris ses fonctions. Il ne s'agissait pas d'une coïncidence. M. Deng avait visité le Guangdong en 1992 dans le cadre de sa désormais célèbre "tournée dans le sud". Les entretiens de M. Deng au cours de sa tournée ont fait avancer la réforme et l'ouverture.

Lors de sa visite en 2012, M. Xi a rendu hommage à la statue en bronze de M. Deng. "La réforme et l'ouverture sont une décision cruciale pour le destin de la Chine", a-t-il indiqué. "Aucune pause, ni aucun retour en arrière n'est possible."

Le Financial Times a commenté : "M. Xi n'est pas le premier dirigeant chinois à parler de la nécessité de réformer. Mais le ton de sa déclaration lors de son inspection en fin de semaine était plus fort que celui des précédents dirigeants."

Pour M. Xi, la réforme doit être effectuée le long de la voie du socialisme à la chinoise. Le retour à l'ancienne voie ou un détour ne saurait fonctionner.

Il a insisté sur le fait que la réforme devait répondre aux besoins de changements de la Chine et que la Chine ne ferait pas de réforme pour satisfaire les autres. "Seul celui qui les porte sait si les chaussures lui vont ou non", a-t-il déclaré.

L'approfondissement de la réforme a pour objectif d'améliorer et de développer le système du socialisme à la chinoise et de moderniser le système et la capacité de gouvernance de la Chine.

Les observateurs ont décrit cet objectif global comme le moteur de la "Cinquième Modernisation" de la Chine.

Selon M. Xi, la réforme doit équilibrer plusieurs relations : entre émancipation de l'esprit et recherche de la vérité, entre progrès général et percées dans les secteurs clés, entre conception de haut niveau et traverser la rivière en tâtant les pierres autour de soi.

He Yiting, vice-président de l'Ecole du Parti du Comité central du PCC, indique que la pensée de M. Xi sur la réforme a enrichi et développé la théorie du socialisme à la chinoise.

Zheng Yongnian, directeur de l'Institut des études est-asiatiques de l'Université nationale de Singapour, explique que M. Xi a répondu aux questions: "que faut-il changer ?", "comment opérer les changements dans le cadre du nouveau cycle de réformes ?" et "qui les mettra en oeuvre ?".

En novembre 2013, M. Xi a présidé la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC, qui a débouché sur la publication d'un vaste plan de réformes et un calendrier de mise en oeuvre sur sept ans.

L'approfondissement de la réforme de la Chine dans tous les domaines a attiré l'attention du monde. Selon des médias étrangers, la réforme a donné un grand élan à la montée durable et inspirante de la Chine.

Depuis, les sessions plénières suivantes ont toutes mis l'accent sur le renforcement de la réforme, qui constitue un élément important de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère.

M. Xi est devenu le leader du nouveau cycle de réforme et d'ouverture de la Chine.

DES MESURES CONCRETES

Après la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC, M. Xi est devenu le chef d'un groupe dirigeant sur le renforcement de la réforme globale. Il est resté à sa tête lorsque le groupe a été changé en comité.

Parallèlement, il préside un certain nombre de comités et de commissions de haut niveau dans les domaines tels que la gouvernance fondée sur le droit, les affaires étrangères, la cybersécurité et l'informatisation.

M. Xi peut ainsi avoir des discussions en face à face avec des personnes travaillant dans différents domaines et mieux connaître la réalité de la situation.

M. Xi a examiné chaque version des documents de réforme importants, y ajoutant ses idées personnelles.

Prenons par exemple le rôle du marché. En 2013, le Parti a décidé de laisser le marché jouer un rôle "décisif" dans l'allocation des ressources. Cela a permis d'envoyer un fort signal d'ajustement politique, car la formulation d'origine, "un rôle de base", n'avait pas changé depuis 1992.

Durant la rédaction du document, certains pensaient qu'il était encore trop tôt pour faire un tel bond en avant. C'est M. Xi qui a décidé de faire ce changement.

"Sans M. Xi, un grand nombre de réformes importantes n'auraient pu avoir lieu", déclare un universitaire impliqué dans la rédaction du document.

M. Xi a dirigé la réforme sur plusieurs fronts pour réaliser des percées : les écarts entre les populations urbaines et rurales ont été réduits, la politique des deux enfants a été lancée et promue afin qu'elle porte ses fruits, le gaspillage des fonds publics a été enrayé, et les intérêts particuliers ont été démantelés.

Il a constamment appelé les responsables à faire preuve de persévérance pour surmonter les obstacles et à déployer des efforts concrets, minutieux et efficaces dans la réforme.

Entre fin 2012 et fin 2017, M. Xi a réalisé 50 visites d'inspection à travers le pays, durant lesquelles il a recherché et appuyé la réforme.

Les progrès de la réforme couvrent un large éventail de domaines.

En matière d'économie, il a rendu sa décision concernant la nouvelle normalité, lancé la réforme structurelle du côté de l'offre et tracé une ligne de démarcation nette entre le gouvernement et le marché.

Dans les sciences, il s'est fixé l'objectif de faire de la Chine un centre scientifique mondial et un haut lieu d'innovation.

Il a mené la lutte contre la corruption à un niveau inégalé et remporté une victoire écrasante.

Il a lancé une réforme institutionnelle majeure pour restructurer le Parti et les organes de l'Etat, à l'instar de la mise en place de la Commission nationale de supervision et de la Commission pour la gouvernance fondée sur le droit du Comité Central du PCC.

Les progrès de la réforme se traduisent aussi sur d'autres fronts : le peuple a une plus grande confiance culturelle et un plus fort sentiment d'épanouissement, les mécanismes de protection de l'environnement ont été améliorés, et les forces armées ont été restructurées.

Au cours des cinq années à compter de la fin 2012, plus de 1.500 mesures ont été adoptées. La réforme s'est accélérée après le 19e Congrès national du PCC fin 2017.

Dans son discours du Nouvel An 2018, M. Xi a appelé le peuple chinois à "bâtir des chemins à travers les montagnes et à construire des ponts enjambant les rivières" afin de faire progresser la réforme.

M. Wang, l'auteur du livre, explique que M. Xi a réalisé des percées sur plusieurs questions difficiles qui faisaient l'objet d'une impasse.

"M. Xi s'est avéré et reste un réformateur remarquablement complet, dont les réformes ont une portée plus large que celles des générations précédentes", affirme M. Kuhn.

POUR LE PEUPLE

En avril, M. Xi a annoncé au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, alors en visite en Chine : "tout ce que nous faisons est pour le bonheur du peuple, le renouveau national et la recherche d'un terrain d'entente avec le monde."

La réforme doit se concentrer sur ce qui importe au peuple et ce qu'il désire le plus, a souligné M. Xi. Le but, a-t-il précisé, est de donner au peuple un sentiment d'épanouissement plus fort.

Cela se manifeste de manière directe par la hausse des revenus. Le revenu moyen des Chinois a ainsi augmenté de 7,4% par an sur les six dernières années, éclipsant la croissance du PIB.

En octobre, les salariés ont salué la réforme de l'impôt sur le revenu exonérant ceux gagnant moins de 5.000 yuans par mois (725 dollars).

De nombreux travailleurs migrants ont également accédé au groupe, en évolution constante, de la population à revenus intermédiaires du pays.

Zou Bin compte parmi les bénéficiaires de la réforme. Il est passé de la pose de briques sur les chantiers à la direction d'une équipe en tant que chef de projet dans une société sur la liste Fortune 500, le China Construction Group.

Cette année, M. Zou a entamé une carrière de député à l'Assemblée populaire nationale, l'organe législatif suprême. Sa première proposition a été, sans surprise, d'approfondir les réformes concernant le travail de construction.

La réduction de la pauvreté constitue un autre jalon important. Au cours des six dernières années, près de 70 millions d'habitants ruraux sont sortis de la pauvreté.

William Jones, chef du bureau de Washington du magazine d'actualités Executive Intelligence Review, note que la fin de la pauvreté est depuis longtemps considérée comme une tâche majeure pour l'humanité, mais restait jusqu'à récemment une utopie.

"Avec la Chine, ce rêve est toutefois en passe de devenir réalité", explique-t-il.

Sous la direction de M. Xi, le réseau de sécurité sociale s'est élargi, avec une assurance médicale de base couvrant 1,3 milliard de personnes et une assurance vieillesse couvrant plus de 900 millions de personnes.

Cet été, le film chinois "Mourir pour survivre" a fait carton plein au box-office. Ce dernier raconte l'histoire d'un commerçant important illégalement des médicaments indiens bon marché pour les vendre à des malades atteints du cancer en Chine.

Aux yeux du public, ce blockbuster touchait au point sensible du prix élevé des médicaments. Fort heureusement, ce problème est en train d'être réglé.

Des politiques ont été introduites pour exempter de droits à l'importation de nombreux médicaments contre le cancer, et des efforts sont déployés pour ajouter plus de médicaments permettant de sauver des vies au programme de l'assurance médicale.

La réforme vise également à entretenir un environnement propice aux affaires.

Le Groupe de la Banque mondiale déclare dans son rapport annuel "Doing Business" que la Chine est passée du 78e au 46e rang mondial cette année, alors que le pays a mis en oeuvre le plus grand nombre de réformes dans la région de l'Asie de l'Est et du Pacifique.

Selon le "2018 China Business Report" de la Chambre de commerce américaine de Shanghai, 83% des personnes interrogées dans le secteur manufacturier et 81% dans la vente au détail ont réalisé des bénéfices, et 61,6% des sociétés comptaient accroître leurs investissements en Chine cette année.

Le secteur privé est entré dans une nouvelle phase de développement en Chine.

En 2018, 28 sociétés privées chinoises appartenaient à la liste Fortune 500, contre une seule en 2010.

CONNECTER LE MONDE

La réforme de la Chine a bénéficié au monde. La contribution de la Chine à la croissance mondiale a atteint une moyenne de 18,4% au cours des 40 dernières années, plaçant le pays au deuxième rang, derrière les Etats-Unis, d'après le Bureau d'Etat des statistiques.

En 2017, la Chine a contribué à hauteur de 27,8% à la croissance économique mondiale, soit plus que les Etats-Unis et le Japon combinés.

La CRRC Corporation Limited (CRRC), premier fournisseur mondial d'équipements de transport ferroviaire, a amélioré des infrastructures et offert des emplois dans plus de 100 pays et régions depuis sa création il y a trois ans.

"Le président Xi Jinping a visité notre atelier en 2015, nous demandant d'accélérer l'innovation et de créer une marque de produits 'fabriqués en Chine', ce qui a promu notre réforme du système des entreprises modernes et l'intégration de la CRRC dans l'économie mondiale", indique un responsable de la CRRC.

Face à la montée du protectionnisme et à la stagnation de l'économie mondiale, M. Xi a proposé de créer un nouveau type de relations internationales caractérisées par la coopération gagnant-gagnant et de suivre le principe de croissance partagée via la discussion et la collaboration, en menant une gouvernance mondiale.

Une caractéristique importante de la réforme de Xi Jinping est d'intégrer la promotion de la réforme nationale à la réforme de la gouvernance mondiale, ajoute M. Shi.

La proposition de M. Xi de construire une communauté de destin pour l'humanité réflète la poursuite de valeurs communes, précise M. Shi.

M. Xi a porté l'ouverture de la Chine à une nouvelle hauteur. Il a conçu et fait avancer l'ouverture de la première foire de niveau national au monde consacrée à l'importation, l'Exposition internationale d'importation de la Chine. A cette occasion, il a réaffirmé son opposition au protectionnisme commercial et son engagement envers une économie mondiale ouverte.

L'événement, organisé à Shanghai en novembre, a attiré plus de 3.600 sociétés, dont près de 180 venues des Etats-Unis. Les accords sur les achats de marchandises et de services prévus pour un an qui ont été conclus à cette occasion sont estimés à 57,83 milliards de dollars.

La Chine a annoncé une série de mesures pour ouvrir davantage son économie, dont l'élargissement de l'accès au marché, l'assouplissement des restrictions sur les acquisitions étrangères d'actions boursières, la baisse des droits de douane sur les importations d'automobiles et l'augmentation des importations. Le nombre de zones de libre-échange est passé à 12 en cinq ans.

"L'ouverture améne le progrès, alors que l'isolement conduit au sous-développement", a déclaré M. Xi.

Xi Jinping a poussé la Chine à s'engager davantage dans la coopération économique internationale, faisant du pays une économie de marché moderne plus mûre, indique M. Wang.

SUR LA VOIE

"Xi Jinping a transformé la Chine à un rythme incroyable", note Geoff Raby dans l'Australian Financial Review. "Avec plus de 8.000 dollars par habitant, la Chine se situe maintenant dans la tranche supérieure de la fourchette des économies à revenus intermédiaires de la Banque mondiale, et environ 40% de ce montant a été ajouté pendant le mandat de M. Xi".

"C'est le nouvel ordre en Asie. Il n'est plus émergeant, il est arrivé", déclare-t-il.

La République populaire de Chine célèbrera son 70e anniversaire l'année prochaine. La nation chinoise s'est relevée d'une histoire d'humiliation, s'est enrichie et devient forte.

La réforme de M. Xi a jeté une base solide pour le renouveau de la nation chinoise. Il s'agira de la première fois dans l'histoire de l'humanité qu'un pays de plus d'un milliard d'habitants s'engage dans une modernisation globale.

La réforme de la Chine a inspiré le monde entier : les pays en développement peuvent emprunter une nouvelle voie de modernisation différente de celle de l'Occident.

Cette année marque également le 200e anniversaire de la naissance de Karl Marx. L'expérience réussie de la Chine a injecté une nouvelle vitalité à la théorie classique éponyme.

Ce que M. Xi vise à bâtir est un modèle illustrant la manière dont un pays émergent peut éviter la confrontation avec un pays déjà développé. Cela montrera que différentes civilisations peuvent s'enrichir par l'échange et coexister pacifiquement.

La réforme est toujours en cours. Ce n'est pas une tâche aisée que de changer le plus grand pays en développement au monde. Le PIB par habitant de la Chine a dépassé 8.000 dollars, mais se trouve encore loin des 57.000 dollars des Etats-Unis.

La Chine reste confrontée à un déséquilibre de sa structure industrielle, à un faible niveau d'innovation et à des risques financiers.

M. Xi a de nombreux défis à relever. Avec courage, il est prêt à diriger le Parti et le pays pour faire avancer la réforme.

"De nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années", a déclaré M. Xi. "Mais il nous reste encore beaucoup à accomplir alors que nous embarquons pour un nouveau voyage."

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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