Une meilleure interconnexion dans le domaine des transports est vitale à la croissance du commerce Chine-PECO

La coopération en matière de transports entre la Chine et les pays d'Europe centrale et orientale (PECO) au sein du mécanisme 16+1 doit être renforcée, afin que l'interconnexion des réseaux de transport reste à la hauteur de l'augmentation du commerce entre ces pays, a suggéré mardi le ministre chinois des Transports Li Xiaopeng, à l'occasion de la troisième Rencontre des ministres des Transports Chine-PECO.

Au cours d'une conférence de presse donnée avec la Première ministre adjointe serbe Zorana Mihajlovic, à l'issue de la première session de cette rencontre, M. Li a souligné que l'augmentation du commerce global entre la Chine et la région des PECO avait rendu nécessaire une meilleure interconnexion en matière de transports.

L'an dernier, le commerce global entre la Chine et les 16 pays d'Europe orientale et centrale a atteint 68 milliards de dollars américains, faisant passer de 9,3 à 11 % la part qu'il occupe au sein du volume commercial Chine-Union européenne.

Pour approfondir la coopération Chine-PECO en matière de transports, M. Li a suggéré quatre grands axes de travail : renforcer le soutien de chaque pays à l'interconnexion des infrastructures ; développer la coopération dans le domaine des transports fluviaux et maritimes ; renforcer la coopération mutuellement profitable dans le domaine logistique ; et améliorer la gestion des transports en développant les compétences des ressources humaines dans la région.

"Les pays d'Europe centrale et orientale ont établi ce mécanisme avec la Chine, et du point de vue de la Serbie, il a jusqu'à présent répondu à nos attentes. Je pense que nous pouvons continuer à progresser dans ce domaine au cours des années à venir ; chaque nouvelle interconnexion dans le domaine des infrastructures, qu'elles soient liée à l'énergie ou aux transports, permettra sans aucun doute d'apporter de nouveaux investissements, de nouveaux emplois et un meilleur niveau de vie pour les citoyens - ce qui correspond de fait à la définition du développement durable", a quant à elle souligné Mme Mihajlovic.

Elle a rappelé que depuis la création du mécanisme 16+1, la Serbie avait attiré 16 milliards d'euros d'investissements, dont près de 9 milliards en investissements conjoints avec la Chine.

Au cours de la cérémonie d'ouverture de l'évènement, le président serbe Aleksandar Vucic a salué le mécanisme 16+1 et l'initiative "la Ceinture et la Route", qui ont permis à la Serbie de profiter de dizaines de nouveaux projets conjoints avec la Chine.

"L'initiative 'la Ceinture et la Route' bénéficient à tous les participants. Le chômage en Serbie est tombé à 11,9 %, tandis que le PIB a augmenté de 4,9 % au cours des six premiers mois de l'année. La dette publique ne cesse de baisser en dépit de tous les facteurs adverses... Malgré les grands projets d'infrastructures, la dette nationale, qui était de 79 % du PIB quand je suis devenu Premier ministre en 2014, tombera à 48 % le 1er janvier 2019. La Serbie ne serait pas parvenue à d'aussi bons résultats économiques sans l'aide de la Chine et des pays de la région", a indiqué M. Vucic.

Au cours de la session plénière du sommet ministériel, les participants ont discuté de la possibilité d'améliorer leur coordination en matière de planification, d'évaluation et de mise en oeuvre des projets d'infrastructures de transports dans la région, afin de mieux connecter l'Europe et l'Asie.

La réunion a également souligné que les délais d'attente aux postes-frontières tendaient à faire chuter l'efficacité des infrastructures de transports, et que ce problème devait être résolu en priorité. Il a donc été proposé d'intensifier la coopération dans ce domaine, afin de parvenir à des procédures douanières plus efficaces.