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Un célèbre économiste britannique souligne les avantages de la mondialisation dans le monde

Xinhua | 06.02.2017 08h16

L'économiste britannique Jim O'Neill, célèbre pour avoir inventé le terme "BRIC", qui désigne le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, a estimé dans une interview accordée récemment à Xinhua que la mondialisation avait un effet positif dans le monde.

Lorsqu'il a créé l'acronyme "BRIC" en 2001, M. O'Neill considérait que les quatre pays enregistreraient une croissance phénoménale dans les années à venir et joueraient un rôle central dans l'économie mondiale du XXIe siècle.

Il estimait alors que le poids de ces quatre nations modifierait le centre de gravité de l'économie mondiale, prévoyant un affaiblissement de la domination des économies occidentales et avancées traditionnellement influentes et une augmentation de la puissance économique des BRIC.

Ce phénomène serait étroitement lié à la mondialisation, un processus déjà bien avancé au moment où M. O'Neill, alors économiste en chef de la Banque d'investissement américaine Goldman Sachs, a publié son article sur les BRIC.

Depuis lors, les BRIC ont dépassé toutes ses attentes. Comme l'explique M. O'Neill, la Chine a pris la tête du groupe et est devenue un acteur bénéfique de premier plan dans l'économie mondiale.

"Comme l'a indiqué le président Xi Jinping a Davos, la mondialisation est de toute évidence excellente pour l'humanité", a-t-il estimé.

Il a cité la mise en service d'une liaison ferroviaire de 12.000 km reliant Londres à la ville chinoise d'Yiwu, dans la province du Zhejiang (est), qui permet aux trains de marchandises chinois d'atteindre le Royaume-Uni en 18 jours seulement, alors que la route maritime prenait jusque-là des semaines.

"C'est-là un parfait exemple de l'utilité de la mondialisation pour tout le monde. Si un consommateur britannique veut acheter des chaussettes pas chères et que les moins chères se trouvent quelque part en Chine, il pourra les recevoir en 18 jours plutôt que 55. Il me semble que c'est une chose plutôt positive pour les consommateurs britanniques", a-t-il indiqué.

Cette nouvelle ligne ferroviaire est également un modèle de coopération pour le monde, le train traversant toute l'Eurasie en passant par le Kazakhstan, la Russie, le Bélarus, la Pologne, l'Allemagne, la Belgique et la France.

Pour l'économiste, il s'agit d'un exemple de la mise en oeuvre de l'initiative chinoise "La Ceinture et la Route".

"En ce qui concerne 'La Ceinture et la Route', le plus important à mes yeux est la contribution de cette initiative aux relations commerciales des pays à revenus faibles et intermédiaires situés le long de la Route", a-t-il indiqué, soulignant que l'initiative pouvait être "fantastique pour des pays tels que le Kazakhstan ou l'Afghanistan".

"Je suis intimement convaincu que le développement des relations commerciales avec nos voisins est le meilleur moyen de prospérer. La Corée du Sud ou le Luxembourg en sont les meilleurs exemples", a-t-il ajouté.

Pour récolter les fruits de la mondialisation, le capitalisme doit prendre conscience de lui-même, a en outre estimé M. O'Neill.

L'habitude des entreprises qui consiste à rechercher la mondialisation comme une fin en soi plutôt que comme un moyen d'aider les consommateurs, les actionnaires et les employés à prospérer ensemble n'est pas bénéfique, a-t-il estimé.

"Les rachats d'actions ont été employés de manière excessive. Il faut mettre fin à ces pratiques", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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