Dernière mise à jour à 16h42 le 24/05
Le nombre d’antibiotiques utilisés dans les hôpitaux chinois a chuté de 40% depuis l’entrée en vigueur de la restriction de la surconsommation par les autorités sanitaires du pays.
"Le gouvernement chinois a reconnu les défis qui l’attendait et s’est engagé dans une série de mesures à partir de 2012, ciblant le contrôle, la révision de l’exploitation excessive, et la surveillance de la résistance aux antibiotiques dans les hôpitaux", a indiqué Xiao Yonghong, professeur à l'Institut de pharmacologie clinique de l'Université de Beijing et membre du Comité de l’utilisation rationnelle des drogues relevant à la Commission nationale de la santé et de la planification familiale .
"L'utilisation des antibiotiques a baissé de 40% depuis la fin 2015", a-t-il noté citant les chiffres du réseau national de surveillance de l'usage de drogues concernant les grands hôpitaux du pays.
Un récent rapport, publié par le Britannique Lord Jim O'Neill, montre que d'ici 2050, l’antibiorésistance pourrait entraîner chaque année en Chine plus d’un million de décès prématurés. "Ce qui causerait une perte énome du PIB pour la Chine", a estimé le chef de l'équipe d'experts.
D’après le document, la Chine consomme près de la moitié des antibiotiques de la planète, dont 48% sont utilisés chez l’homme et le reste dans l’agriculture.
La faible réglementation entraine également une surutilisation, a-t-il souligné.
Huang Liuyu, directeur de l'Institut pour la prévention et le contrôle des maladies de l'Armée populaire de libération (APL), a averti que le résidu d'antibiotiques excessive pourrait être transmis aux humains par la consommation des viandes, augmentant la possibilité de résistance aux antibiotiques chez l’homme.
Engendrant de plus une "contamination" dans d’autres parties du monde en raison de l'essor des voyage et des échanges internationaux, a-t-il déclaré.
Aujourd’hui, de nombreux anti-microbiens deviennent moins efficaces et le monde ne développe pas assez de nouveaux produits, selon le rapport.
Tous les ans, dix millions de décès sont liés à la résistance anti-microbienne soit un toutes les 3 secondes à l’horizon 2050, bien plus grave que le fléau causé par le cancer.
Le coût économique international cumulatif atteindrait environ 100 milliards de dollars.