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Le système anti-corruption chinois, une cage chaque jour plus serrée

le Quotidien du Peuple en ligne | 03.03.2016 16h01

Les membres du Parti communiste chinois peuvent-ils ou non boursicoter ? La planification familiale est-elle abolie ou non ? Est-il encore possible de participer à des réunions de gens de même origine, d’anciens camarades d’études ou d’anciens camarades de régiment ? Depuis octobre dernier, avec l’annonce d’une nouvelle révision du « Règlement disciplinaire du Parti communiste chinois », tous ces sujets sont devenus d’une brûlante actualité dans la société chinoise. Dans un sens, c’est un signal de la concrétisation croissante d’un système de contrainte en Chine.

« Enfermons les pouvoirs dans la cage d’un système », cette phrase désormais célèbre du Président Xi Jinping est devenue très populaire. De son point de vue, cela doit être par le biais du développement d’un système pratique que l’on doit essayer d'éradiquer à la source les incidences de la corruption, et insuffler ainsi un courant d’air frais pour un climat social positif.

Le 4 décembre 2012, le Comité central du PCC a publié les « Huit règlements sur l'amélioration du style de travail et les liens étroits avec les masses », contenant des dispositions spécifiques sur l'amélioration du style des réunions, du style de rédaction, de la mise en œuvre d’une certaine austérité, et a proposé de commencer en premier par le Politburo, pour qu’un style correct au sein même du Parti serve d’exemple au niveau gouvernemental et au niveau du peuple, et cette idée a reçu la confiance et le soutien sincère des masses. Par la suite, la Commission centrale de contrôle de la discipline et les organes de contrôle de la discipline de tous niveaux, ont redoublé d’efforts face aux violations de l'esprit des Huit règlements, et ont, aux alentours de chaque Fête de la Mi-Automne, Fête nationale, Nouvel An, Fête du Printemps, 1er mai et autres fêtes, pendant un mois environ, publié chaque semaine des cas typiques de violation des Huit règlements, donnant des noms pour générer un effet dissuasif. Et il a été ainsi constaté une diminution de l’utilisation des fonds publics pour manger et boire, une baisse de l’utilisation de véhicules publics à des fins touristiques, ou encore une diminution de l’utilisation de cartes de façon ostentatoire pour aller au restaurant....

En 2015, les autorités centrales ont émis une nouvelle version révisée du « Règlement sur les travaux d’inspection du Parti communiste chinois », des « Directives d’autodiscipline du Parti Communiste Chinois » et du « Règlement de pénalité disciplinaire du Parti Communiste Chinois », qui constituent une synthèse élaborée sur la base des expériences de travail de lutte contre la corruption depuis le 18e Congrès du Parti Communiste Chinois. Les résultats concrets en sont, par exemple, le « Règlement sur l’inspection » qui a repris à son compte les formes innovantes de la souplesse des « inspections spéciales », le « Règlement disciplinaire », qui a reclassé les règles disciplinaires relatives aux violations commises par les membres du Parti en six grandes catégories relatives aux domaines de la politique, de l’organisation, de l'honnêteté, des masses, du travail et de la vie.

Il a été annoncé que cette année, la Chine va renforcer la construction du système, et fixer les objectifs suivants : améliorer le système de supervision interne du Parti, mettre en place un système national de supervision couvrant les institutions et les fonctionnaires de l’Etat, qui permettra un soutien mutuel entre la supervision interne au Parti et la supervision au niveau de l’Etat ; des rapports réguliers sur la situation en matière de responsabilité, l'exposition publique de problèmes typiques, afin que la formation d’un système de responsabilité devienne la norme.

Avec le renforcement constant de cette « cage » du système anti-corruption chinois, les citoyens sont aujourd’hui pleins d'attentes et de confiance envers la réalisation de son objectif, « ne pas songer à corrompre, ne pas pouvoir corrompre, ne pas oser corrompre ».

(Par Jiang Jie)

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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