Dernière mise à jour à 13h42 le 29/11
Les attentats de Paris ont entraîné la France dans une guerre sans précédent contre le terrorisme. Cependant, Paris focalise aussi l'attention du monde entier sur un autre front mettant en jeu la paix et la sécurité de l'humanité, à savoir celui du changement climatique, car bientôt s'ouvrira la Conférence Paris Climat (COP21), étape clé de la lutte internationale contre le changement climatique.
En ce moment crucial pour l'avenir de l'humanité, tous les pays sont appelés à faire preuve de volonté politique et de détermination. Ces dernières années, la Chine a adopté un ensemble de mesures en matière d'économie d'énergie et de réduction des émissions en vue d'un développement vert et s'est appliquée à remplir ses obligations internationales."L'engagement chinois" est reconnu et salué par le monde entier.
La Chine a publié, en l'espace de deux ans, deux déclarations communes sur le changement climatique avec les Etats-Unis. Cette année, elle a publié des déclarations conjointes avec le Brésil, l'Inde et l'UE pour affirmer sa détermination à coopérer dans la lutte contre le changement climatique.
La Déclaration présidentielle commune de la Chine et de la France sur le changement climatique, réalisée début novembre lors de la visite en Chine du président français François Hollande, montre le soutien des deux pays à la conclusion d'un accord ambitieux et juridiquement contraignant lors de la COP21, ainsi qu'à la mise en place d'une revue complète tous les cinq ans sur les progrès accomplis en vue de l'atteinte des objectifs à long terme agréés. Voilà une belle illustration de la détermination de la Chine à lutter dans la durée contre le changement climatique et de son sens des responsabilités en tant que grand pays.
En juin dernier, durant sa visite en France, le Premier ministre Li Keqiang a présenté les contributions nationales de la Chine et les mesures de mise en oeuvre, permettant de sceller en partie la réussite de la COP21.
Parallèlement, la Chine, pays en développement, oeuvre activement dans différentes enceintes internationales afin de faire valoir les principes de responsabilités communes mais différenciées, d'équité et de capacités respectives, de défendre les droits et intérêts des pays en développement et d'exhorter les pays développés à assumer leurs responsabilités historiques et à honorer sans délai leurs engagements en matière de financement et de transfert de technologies vis-à-vis des pays en développement.
Alors que le Fonds vert promis par les pays industrialisés peine à décoller faute de financement, la Chine a débloqué en trois ans 270 millions de yuans pour appuyer le renforcement des capacités à lutter contre le changement climatique dans les pays en développement et a formé pour ces derniers quelque 2.000 cadres et agents techniques.
En septembre dernier, le président Xi Jinping a affirmé, à la tribune des Nations unies, la détermination de la Chine à rendre opérationnel au plus tôt le Fonds de coopération Sud-Sud sur le climat pour soutenir les efforts des autres pays en développement face au changement climatique.
La lutte contre le changement climatique est un enjeu mondial qui requiert une coopération internationale. C'est aussi un impératif pour une Chine en quête de développement scientifique. Le 18e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), dans l'objectif de réaliser le grand renouveau de la nation et le développement durable du pays, a fait de l'édification d'une civilisation écologique l'un des axes du plan global pour le développement du socialisme à la chinoise, démontrant par là sa ferme détermination.
De plus, les propositions sur l'élaboration du 13e Plan quinquennal pour le développement économique et social, adoptées récemment à Beijing durant la 5e session plénière du Comité central issu du 18e Congrès national du PCC, ont pour la première fois évoqué le concept de "développement innovant, coordonné, vert, ouvert et partagé", marquant ainsi un changement fondamental dans les approches et modalités de développement.
La réduction des émissions et l'économie d'énergie sont loin d'être des tâches aisées. Malgré les risques baissiers qui pèsent toujours sur la croissance chinoise, le gouvernement a fait preuve d'une détermination à la hauteur de l'enjeu en déclarant qu'"il ne [sacrifierait] jamais l'environnement sur l'autel d'une croissance rapide mais à court terme, ni ne [recourrait] à la vieille pratique consistant à laisser polluer avant d'y remédier, pratique suivie par bien des pays par le passé".
Il a même avancé l'idée selon laquelle "protéger l'environnement, c'est protéger les forces productrices, et améliorer l'environnement, c'est développer les forces productrices" et a appelé à préserver "les montagnes vertes et les rivières limpides" qui représentent à la fois une richesse matérielle et une source de bien-être pour la population.
Durant la mise en oeuvre du 12e Plan quinquennal, la Chine a accéléré l'élimination des capacités de production obsolètes dans 19 secteurs industriels, notamment ceux du fer, de l'acier et du charbon, et a adopté des mesures antipollution, telles que les Dix principes pour la dépollution de l'eau et les Dix principes pour la dépollution de l'air.
En 2014, l'intensité énergétique et l'intensité carbonique de la Chine ont respectivement baissé de 29,9% et 33,8% par rapport à 2005, garantissant ainsi la réalisation comme prévu des objectifs contraignants en matière d'économie d'énergie et de réduction des émissions fixés dans le 12e Plan quinquennal.
La Chine est devenue le premier utilisateur d'énergies nouvelles et renouvelables au monde. En 2014, le pays a ajouté des capacités installées en hydroélectricité et en énergies éolienne et solaire représentant 42% des nouvelles capacités mondiales dans ce domaine. La Chine possédait en outre plus de 400 GW de capacités installées d'origine renouvelable, soit un quart du total mondial.
Construire une belle Chine est à notre portée grâce au développement vert. La Chine est pleinement mobilisée pour renforcer la sécurité écologique et contribuer à la lutte internationale contre le changement climatique.
A la veille de la COP21, le monde entier retient son souffle. La Chine y sera présente, affichant sa bonne volonté et son engagement de grand pays responsable. Elle entend oeuvrer avec les autres pays pour que la COP21 débouche sur un accord global, équilibré et ambitieux, sur la base des principes de responsabilités communes mais différenciées, d'équité et de capacités respectives et mette en place de nouveaux arrangements institutionnels sur la lutte internationale contre le changement climatique de l'après-2020, afin de contribuer au développement durable de l'ensemble de l'humanité.
(Yi Fan, service de traduction du ministère des Affaires étrangères)