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Jin Liqun, candidat à la présidence de la BAII et économiste érudit

( Source: Xinhua )

10.07.2015 08h25

La Chine a nommé officiellement le 7 juillet Jin Liqun, ancien vice-ministre des Finances, candidat à la présidence de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII).

M. Jin, secrétaire général du secrétariat provisoire de la BAII et ancien vice-président de la Banque asiatique de développement (BAD), a passé ces derniers mois en déplacement à l'étranger pour convaincre des pays de rejoindre la nouvelle banque.

Outre ses connaissances financières et bancaires, M. Jin a également impressionné ses collègues par ses passions pour la littérature, la philosophie et l'anglais.

Lorsqu'il étudiait au Lycée Nanjing de Jiangyin, dans la province orientale du Jiangsu, de 1965 à 1968, M. Jin se plongeait dans l'étude de la troisième édition du New World Dictionary de Webster, un ouvrage rare dans les lycées à cette époque. "Il était précieux pour moi, mais très rarement utilisé par mes camarades", se souvient-il.

Aujourd'hui, une nouvelle édition de ce dictionnaire occupe une place de choix sur son bureau.

La Révolution culturelle a perturbé l'éducation, et de nombreux jeunes des villes ont été envoyés à la campagne pour "rééducation". Nombre d'entre eux ont tenté de poursuivre leurs études tout en travaillant la terre, mais peu ont persisté.

M. Jin fait partie de ceux-là. Il a vécu et travaillé à Changshu, dans la province du Zhejiang, entre 1968 et 1978. Ses plus proches "amis" à cette époque étaient des oeuvres de Shakespeare offertes par un enseignant de son lycée.

Dans un article du China Daily, il se souvient de cette période de sa vie. "Parfois, des villageois curieux et honnêtes me regardaient. Ils semblaient apprécier mes efforts".

Après dix ans de vie dure à la campagne, M. Jin est devenu l'un des rares lycéens à être directement admis dans un programme de troisième cycle, obtenant un diplôme en littérature britannique et américaine à l'Université des langues étrangères de Beijing en 1978.

"Je me suis engagé dans les domaines économique et financier", explique-t-il, "mais une grande partie des livres que je possède sont des oeuvres classiques chinoises de littérature et de philosophie."

Après l'obtention de son diplôme, M. Jin a travaillé pour le ministère des Finances avant de poursuivre ses études à l'Université George Washington et à l'Université de Boston.

Durant cette période passée aux Etats-Unis, il a été impressionné par la passion des Américains pour la littérature.

Ce responsable "érudit" a publié plusieurs livres. Il a dirigé les travaux de traduction de "The House of Morgan" et écrit "Economic Development: Theories and Practices" en collaboration avec Nicholas Stern, qui était alors économiste en chef à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

DIPLOMATE FINANCIER, CURRICULUM BRILLANT

Le curriculum de Jin Liqun montre qu'il s'est étroitement impliqué dans le processus d'ouverture des affaires financières de la Chine.

Il a été directeur général adjoint du département des finances extérieures du ministère des Finances, administrateur suppléant pour la Chine de la Banque mondiale, directeur général du département de la Banque mondiale du ministère des Finances, ministre assistant des Finances et vice-ministre des Finances.

En tant qu'un des premiers responsables du gouvernement impliqués dans les affaires financières internationales depuis la réforme et l'ouverture de la Chine en 1978, M. Jin a activement participé à la coopération multilatérale sur la scène mondiale.

En 1998, il a été responsable de l'émission par la Chine d'obligations souveraines d'une valeur d'un milliard de dollars (6,2 milliards de yuans). Cette décision lui a permis d'illustrer ses capacités de persuasion, car il s'agissait de la première émission d'obligations souveraines en Asie dépendant de sa propre crédibilité depuis la crise financière asiatique de 1997.

En août 2003, Jin Liqun, alors vice-ministre chinois des Finances, est devenu le premier vice-président chinois de la Banque asiatique de développement (BAD). Il était chargé du secteur de l'Asie du Sud et du Delta du Mékong.

Durant son mandat, la Coopération économique de la sous-région du Grand Mékong a connu des progrès importants. Il était convaincu que la coopération sous-régionale faisait partie intégrante de la coopération régionale et internationale.

Il est ensuite devenu président du conseil des autorités de surveillance de la China Investment Corp., travaillant avec Lou Jiwei, l'actuel ministre des Finances. Ils ont joué tous deux un rôle significatif dans la gestion du fonds souverain de la deuxième économie mondiale, dotée de la plus grande réserve en devises étrangères au monde.

En 2013, il est devenu président de la China International Capital Corp. Ltd. (CICC), s'engageant dans les services bancaires d'investissement et les valeurs mobilières.

Des départements gouvernementaux aux instituts financiers internationaux, en passant par le fonds souverain et le secteur privé, M. Jin a obtenu des expériences dans presque tous les rôles essentiels du secteur financier.

Il est aujourd'hui confronté à un nouveau défi et à une nouvelle opportunité. Le président chinois, Xi Jinping, a proposé la création de la BAII lors de sa visite en Asie du Sud-Est en octobre 2013. Un an plus tard, les ministres des Finances et les représentants de 21 membres fondateurs potentiels ont signé un mémorandum d'entente sur la création de la BAII.

Parallèlement, M. Jin a commencé à travailler pour la BAII en tant que secrétaire général du secrétariat provisoire. Le départ de M. Jin de la CICC a été confirmé deux jours avant la signature du mémorandum d'entente.

La BAII compte actuellement 57 membres fondateurs potentiels, à travers cinq continents.

M. Jin et ses collègues ont déployé de grands efforts pour expliquer le travail de la BAII aux pays à l'extérieur de l'Asie. M. Jin est l'un des grands contributeurs à l'élargissement de l'adhésion à la BAII.

La BAII vise à financer les infrastructures en Asie. Il s'agit de l'un des domaines de compétence de M. Jin. Au cours de ses cinq années à la BAD, il a travaillé à réduire la pauvreté par le biais du développement économique et social. Il a accordé des aides pour promouvoir la construction d'infrastructures en Asie du Sud et dans la région du Delta du Mékong durant son mandat.

Cela est peut-être dû en partie à la passion que voue M. Jin aux régions rurales. Il a révélé qu'il n'avait "jamais cessé de penser aux agriculteurs" après la Révolution culturelle.

Dans tous les postes qu'il a occupés, si une politique était bénéfique aux zones rurales ou aux villageois, M. Jin aidait à la promouvoir ou à la mettre en oeuvre.

Lorsqu'il travaillait à la BAD, chaque fois qu'une route était construite dans un village reculé ou que des foyers ruraux avaient accès à l'électricité, il débordait de joie, explique-t-il dans un article du China Daily.

C'est cet intérêt pour les gens au niveau de base qui a motivé M. Jin à s'intéresser aux pays en développement.

Il existait deux façons pour les pays en développement de participer à la mondialisation économique : transformer leur économie pour que celle-ci respecte les besoins de la mondialisation via des ajustements structurels et la construction du système ou laisser le système refléter les intérêts et besoins des pays en développement via une participation active dans l'élaboration des normes internationales afin de sauvegarder les opportunités de développement, a-t-il déclaré lors d'une conférence de haut niveau de pays en développement lorsqu'il était vice-ministre des Finances en 1999.

"Je souhaite que les pays en développement ne soient plus des suiveurs, mais les maîtres de la mondialisation au 21e siècle.

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