« Les cliques et factions n'ont pas leur place » au sein du Parti

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

30.12.2014 16h54

Alors qu'ils se sont engagés à persister dans leur lutte contre la corruption, les principaux dirigeants du Parti Communiste Chinois ont déclaré lundi qu'il n'y a pas de place pour les cliques et factions au sein de celui-ci.

Selon un communiqué publié après une réunion des plus hauts responsables, présidée par le président Xi Jinping, lors de l'année écoulée, le Parti a fait preuve de détermination et utilisé des mesures sévères pour faire progresser la répression de la corruption et la construction d'une gouvernance propre. Beaucoup de choses ont déjà été accomplies et ces résultats ont rencontré l'approbation du public, a indiqué le communiqué.

Bien que la corruption et autres manquements graves commis par des responsables, naguère endémiques, aient été réduits, le Parti dans son ensemble doit garder un esprit sobre et se rendre compte que la guerre contre la corruption est toujours confrontée à de graves défis, a encore ajouté le communiqué.

« Les règles de la discipline du Parti doivent être respectées. Le Parti n'a jamais permis l'existence de cliques et de factions en son sein », a ajouté le communiqué, qui a précisé encore que « En outre, ceux qui ont encore un mauvais style de travail et se livrent à des actes extravagants seront sévèrement sanctionnés, et leurs chefs seront également tenus responsables ».

Le communiqué a exhorté la Commission centrale de contrôle de la discipline, le principal organe de lutte contre la corruption en Chine, à approfondir la réforme sur les mécanismes anti-corruption et de lancer davantage d'inspections internes des gouvernements locaux et des entreprises publiques.

Cette condamnation des cliques et factions peut être comprise comme le dernier avertissement lancé aux responsables de ne pas suivre les traces de Zhou Yongkang, Xu Caihou et Ling Jihua, toutes des personnalités politiques jadis influentes et qui avaient un pouvoir énorme.

Zhou Yongkang, l'ancien chef des organismes chargés de l'application de la loi, a déclaré avoir formé plusieurs réseaux de favoritisme dans les secteurs dont il avait la responsabilité. Selon les médias chinois, nombre de responsables des gouvernements locaux et des services centraux, ainsi que des entreprises publiques, ont fait l'objet d'enquêtes dans le cadre de l'affaire Zhou.

Zhou a été expulsé du Parti et fait l'objet d'une enquête.

Xu Caihou, général à la retraite et ancien vice-président de la Commission militaire centrale, aurait également mis en place des factions au sein de l'Armée Populaire de Libération. Un grand nombre d'officiers supérieurs de l'APL, soupçonnés d'être impliqués dans l'affaire Xu, font actuellement l'objet d'enquêtes internes.

Selon les enquêteurs militaires, Xu, ancien puissant responsable de l'APL, a été reconnu coupable d'avoir profité de sa position pour favoriser la promotion d'autres personnes, accepté des pots de vin, et recherché des avantages pour d'autres en échange de pots de vin.

Les procureurs de l'APL ont à présent terminé l'enquête sur Xu et ont commencé le processus judiciaire à la fin octobre. C'est le plus haut responsable de l'APL à avoir fait l'objet d'une enquête et d'une accusation depuis plus de 30 ans.

Quant à Ling Jihua, les médias chinois ont affirmé que celui qui fut un haut responsable du Parti et un conseiller politique national, et qui est le dernier en date à être tombé, avait établi un réseau secret avec d'autres responsables de haut rang et magnats des affaires originaires comme lui de la Province du Shanxi pour étendre son influence.