Dernière mise à jour à 08h47 le 01/09
La République centrafricaine (RCA) et le Tchad, deux pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) qui inclut également le Gabon, ont appelé mercredi au retour à l'ordre constitutionnel au Gabon après le putsch des militaires renversant le régime en place, selon des sources officielles.
Le président centrafricain et président en exercice de la CEMAC, Faustin-Archange Touadéra, a appelé au respect de l'intégrité physique et à la libération immédiate et sans condition du président gabonais Ali Bongo Ondimba et des membres de sa famille, peut-on lire dans un communiqué rendu public mercredi soir.
Selon M. Touadéra, tout changement anticonstitutionnel de gouvernement constitue une violation intolérable des principes fondateurs de la CEMAC.
Il a finalement appelé les parties prenantes à préserver la paix et les a exhortés vivement à privilégier le dialogue qui est le mode par excellence de résolution des différends.
Parallèlement, le Tchad a dit suivre "avec la plus grande attention et préoccupation l'évolution de la situation au Gabon", invité à une réunion au sein de la CEEAC (la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale qui regroupe aussi le Tchad et le Gabon, ndlr) et demandé aux militaires de veiller à la sécurité et l'intégrité physique d'Ali Bongo Ondimba et de sa famille, selon un communiqué publié mercredi par le ministère tchadien des Affaires étrangère.
Ce mercredi, un groupe d'officiers gabonais a affirmé, au nom du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), avoir pris le pouvoir pour "mettre fin au régime en place" après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo Ondimba, qui est au pouvoir depuis 2009. Brice Oligui Nguema, président du CTRI, prêterait serment lundi prochain devant la Cour constitutionnelle en tant que président de la transition du Gabon alors que Ali Bongo Ondimba est assigné à résidence, son fils et certains officiels ont été arrêtés.
