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Zimbabwe : les candidats malheureux aux élections sont appelés à porter leurs griefs devant la justice

Xinhua | 01.09.2023 08h17

Le porte-parole du gouvernement zimbabwéen, Nick Mangwana, a déclaré jeudi que seule la cour de justice pouvait ordonner de nouvelles élections au Zimbabwe, répondant ainsi à des allégations de l'opposition selon lesquelles le scrutin de la semaine dernière aurait été truqué.

Ce communiqué intervient après que la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) a publié mercredi une édition extraordinaire de la Gazette officielle déclarant le président Emmerson Mnangagwa vainqueur de l'élection présidentielle qui s'est déroulée les 23 et 24 août.

La Coalition des citoyens pour le changement (CCC), dans l'opposition, a de son côté appelé à recommencer les élections (qui comprenaient également des élections législatives et locales), faisant état d'irrégularités dans la manière dont les élections ont été menées.

"Bonjour mes chers. Permettez-moi de dire : seule la cour peut ordonner de nouvelles élections et il doit y avoir des preuves graves de fraude électorale. il n'y en a aucune ici. Un perdant ne peut pas tout simplement demander une bouchée supplémentaire", a déclaré M. Mangwana sur la plateforme de média social X, auparavant appelée Twitter.

Seule la ZEC a le mandat pour organiser des élections dans ce pays conformément à la Constitution, a fait remarquer le porte-parole. "Nous n'avons pas suspendu notre Constitution et nous n'allons pas le faire", a-t-il noté.

Le ministre de la Justice, des Affaires juridiques et parlementaires, Ziyambi Ziyambi, a déclaré précédemment au journal Herald, contrôlé par le gouvernement, que M. Mnangagwa et l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF) ne renonceraient pas à leur victoire car la Constitution du pays ne prévoit pas de recommencer des élections à la demande d'un candidat malheureux ou d'une organisation internationale.

"La section 93 de la Constitution est claire sur ce qu'une personne ayant des griefs doit faire. Elle doit déposer une demande dans les sept jours suivant la déclaration du vainqueur par la ZEC. Notre Constitution est également claire sur le fait que nous organisons une élection une fois tous les cinq ans. Cela a été fait. Il n'y a aucune disposition prévoyant une autre élection comme le demande la CCC", a souligné M. Ziyambi.

Il a également critiqué l'appel de la CCC aux Nations Unies, à l'Union africaine ou à la Communauté de développement d'Afrique australe pour qu'elles organisent des élections au Zimbabwe, expliquant que les lois du pays ne prévoyaient pas de telles dispositions.

Le scrutin présidentiel a donné à M. Mnangagwa 52,6% des suffrages, contre 44% pour M. Chamisa, selon la ZEC.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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