Dernière mise à jour à 08h43 le 19/07
Sous un soleil de plomb au mois de juillet, le site de construction de l'autoroute Est-Ouest dans la province algérienne d'El Tarf (extrême est) est en pleine effervescence, des ouvriers chinois et algériens s'affairant à la pose de l'asphalte et aux derniers préparatifs en vue de l'ouverture de la route à la circulation.
La mise en service du tronçon signifie l'achèvement complet de cette autoroute longue de 1.216km, qui relie 17 provinces algériennes et rapproche le pays des autres pays arabes, a confié à Xinhua, Djotni Benaïssa, responsable du projet de l'Algérienne des autoroutes (ADA), entreprise publique algérienne chargée de l'exploitation du réseau autoroutier.
L'autoroute Est-Ouest, qui traverse la frontière orientale de l'Algérie avec la Tunisie jusqu'à la frontière occidentale avec le Maroc, est considérée comme l'un des projets d'infrastructure les plus importants du pays.
Photo prise le 1er juillet 2023 montrant des ouvriers en train d'effectuer les derniers préparatifs pour l'ouverture à la circulation de la section orientale restante de l'autoroute Est-Ouest dans la province d'El Tarf, en Algérie. (Photo fournie par CITIC Construction/Handout via Xinhua)
En novembre 2017, l'Algérie a conclu un accord avec la China International Trust and Investment Corporation (CITIC) pour finaliser la section orientale restante de 84km de l'autoroute près de la frontière tunisienne, au bout de trois ans de suspension du projet en raison de litiges de paiement avec son entrepreneur japonais initial.
La CITIC Construction, qui a déjà construit d'autres sections de l'autoroute Est-Ouest, a été choisie pour prendre la suite du projet grâce à ses remarquables performances antérieures.
Mohamed Khaldi, directeur général de l'ADA, a salué la CITIC Construction pour son respect des lois et réglementations locales ainsi que des normes internationales lors de ses travaux précédents, ajoutant que l'entreprise a mis en œuvre une technologie de pointe pour garantir des normes et une qualité élevées du projet.
Le processus de construction a relevé de nombreux défis en raison de la complexité du terrain et des conditions géologiques.
"En Europe, un remblai de plus de cinq mètres de hauteur est considéré comme haut. Dans ce projet, le remblai atteint 44,7 mètres à son point le plus élevé", a noté Ji Zongli, l'ingénieur en chef du projet.
"Le sol est principalement composé de marne, qui se transforme en boue lorsqu'elle est mouillée", a ajouté M. Ji, qualifiant cette situation de "désastre" pour les ingénieurs.
Au début de cet été, El Tarf a connu des précipitations exceptionnellement fortes qui ont duré plus d'un mois, posant de grands défis aux travaux de construction.
Bien que les intempéries aient perturbé les plans de travail et affecté considérablement l'avancement du projet, la CITIC Construction a persévéré pour finaliser le projet avant la date limite, s'est félicité le géologue algérien Aït Mahmoud.
En outre, l'entreprise chinoise a aidé l'Algérie à cultiver ses propres talents. Au cours des dernières années, elle a offert des formations techniques à quelque 16.000 ingénieurs algériens, selon Qi Shujie, directeur général adjoint de la CITIC Construction Algeria.
Larbaoui Mohammed est un représentant de ces jeunes ingénieurs algériens. Il a rejoint la CITIC en 2008 après avoir obtenu son diplôme et a été promu chef de projet plus tard. Grâce à l'occasion offerte par la CITIC Construction, il a acquis de vastes connaissances dans ce domaine, ce qui lui a permis d'acheter une maison et une voiture.
Les jeunes ingénieurs algériens qui ont accumulé de l'expérience grâce à la coopération à long terme avec leurs collègues chinois sont hautement qualifiés et représentent l'avenir de l'industrie algérienne, a estimé Mohamed Salah Kafi, directeur du bureau de la région Est de l'ADA.