Dernière mise à jour à 08h51 le 06/06
Selon Léon Kossivi, un jeune Togolais travaillant pour une entreprise chinoise, la coopération sino-africaine en matière d'infrastructures dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) joue un rôle important dans le développement de sa ville natale et d'autres pays africains, tout en lui permettant de s'épanouir et de fonder une famille heureuse.
A l'âge de 36 ans, M. Kossivi qui travaille depuis treize ans au sein de la société China Road and Bridge, participe à la construction du projet BRT (Bus Rapid Transit) dans la capitale sénégalaise, Dakar. En tant qu'assistant du chef de projet, il parcourt quotidiennement tous les tronçons, aidant à résoudre les problèmes techniques et à faciliter la communication.
Ce tracé de 18 kilomètres constitue le premier projet BRT au Sénégal. Une fois opérationnel, il traversera les quartiers les plus peuplés de Dakar ainsi que les principaux quartiers d'affaires, contribuant ainsi à réduire la pression du trafic.
Après l'obtention de son diplôme universitaire, M. Kossivi a occupé le poste d'interprète lors de la première phase de construction de la voie de contournement de la ville de Lomé, au Togo, réalisée par la China Road and Bridge. Grâce à ses performances exceptionnelles sur ce projet à Lomé, il a été recommandé pour rejoindre la branche sénégalaise du constructeur chinois afin de participer à la construction de l'autoroute Ila-Touba, la plus longue du pays à ce jour.
Inaugurée à la fin de l'année 2018, l'autoroute constitue une réalisation majeure de la coopération sino-sénégalaise dans le cadre de l'ICR, et représente l'un des plus grands projets du Plan Sénégal Emergent (PSE).
S'étendant sur 113 kilomètres, cette autoroute relie Thiès, la deuxième ville du pays, à la ville sainte de Touba. Cette dernière est un célèbre centre de pèlerinage musulman en Afrique de l'Ouest, attirant chaque année des millions de fidèles lors du Grand Magal de Touba.
La durée du trajet entre ces deux villes est désormais réduite à moins de deux heures, soit deux fois moins de temps qu'il n'en fallait auparavant via la route nationale.
"Vous pouvez demander à n'importe quel Sénégalais, ils ne tariront pas d'éloges sur l'autoroute Ila-Touba," assure M. Kossivi à Xinhua. Il affirme que l'autoroute facilite non seulement les déplacements de la population locale et améliore l'urbanisme, mais favorise également le développement économique de la région.
Au cours de la construction de l'autoroute, M. Kossivi a rencontré son épouse, Monique Daba Diouf, une jeune fille originaire de Thiès. Lorsque l'autoroute est devenue opérationnelle, Monique s'est vu offrir un emploi de receveuse du péage à Keur Madaro.
Avec leurs deux enfants, une fille âgée de six ans et un fils de trois mois, ils ont élu domicile à Thiès. "Dans quelques années, nous prévoyons d'accueillir nos parents togolais pour vivre avec nous", confie M. Kossivi dans leur nouvelle maison de plus de 200 mètres carrés.
"Plusieurs des projets auxquels j'ai participé grâce à l'ICR ont apporté de nombreux avantages aux populations africaines", affirme M. Kossivi. Selon lui, ces infrastructures ont également offert des occasions d'emploi à de nombreuses personnes.