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Un vétéran chinois revient sur une brillante carrière au service de la paix

le Quotidien du Peuple en ligne | 21.12.2022 10h37

Ke Changshui a pris sa retraite le mois dernier après avoir servi dans la Compagnie Rouge Un pendant 16 ans. Au cours d'une carrière militaire qui affectera toute sa vie, l'une des expériences les plus mémorables de cet homme de 35 ans a été son voyage de maintien de la paix au Soudan du Sud en Afrique, où il a pleinement assumé ses responsabilités en tant que soldat chinois pour maintenir la paix mondiale.

Son unité a été chargée de sélectionner un groupe de soldats pour faire partie d'un bataillon d'infanterie qui devait être déployé dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies au Soudan du Sud en 2015. C'était la première unité chinoise de ce type à mener des opérations de maintien de la paix à l'étranger.

Ke Changshui entreprend une patrouille de maintien de la paix à longue distance au Soudan du Sud, en Afrique, en 2015. (Photo / China Daily)

Tout le monde était parfaitement au courant des dangers de son rôle dans l'un des pays les plus sous-développés du monde, où des conflits armés internes existaient encore. Cependant, presque tous les soldats qualifiés se sont inscrits pour la sélection, y compris Ke Changshui, dont la fille avait 3 ans à l'époque. « En gros, nous avons tous envoyé notre candidature dès que nous avons été informés du processus de sélection », a-t-il raconté, ajoutant « nous étions tous prêts à accomplir la tâche de maintien de la paix. Nous n'avions peur d'aucun sacrifice et ne porterions absolument jamais atteinte à l'image des soldats chinois ».

Finalement, Ke Changshui et 52 camarades -plus de la moitié des troupes de la compagnie- ont participé à la mission en Afrique. Leurs tâches principales consistaient à patrouiller et maintenir la sécurité des camps de réfugiés à Juba, la capitale, et de transporter du matériel et des marchandises fournis par l'ONU. Au cours de leur déploiement, les soldats ont dû endurer des températures continuellement élevées dans le pays tropical et éviter les épidémies de paludisme en prenant régulièrement des médicaments et en renforçant leur immunité personnelle.

« Pendant la majeure partie de l'année, les températures au Soudan du Sud ont été chaudes, les plus élevées atteignant 50°C et les plus basses plus de 20°C. La température dans notre véhicule blindé pouvait atteindre 60°C », se souvient Ke Changshui.

Il a noté que les soldats étaient toujours conscients qu'il y avait des menaces possibles pour leur vie.

« Un jour, alors que notre équipe de transport de matériel venait d'arriver à une base, nous avons été accidentellement encerclés par des forces militaires gouvernementales et anti-gouvernementales, qui s'attaquaient toutes les deux », a-t-il déclaré. « Les roquettes volaient au-dessus de nos têtes, et les belligérants n'ont pas du tout cessé le feu, quels qu'aient pu être nos signaux ».

À l'époque, Ke Changshui et ses camarades ont pris soin de surveiller de près la situation au cas où des militants se précipiteraient dans la base. S'ils ont eu la chance de s'en sortir indemnes, ce ne fut hélas pas le cas de deux de leurs successeurs en 2016, Yang Shupeng et Li Lei, qui perdirent la vie dans une attaque à la roquette alors qu'ils patrouillaient dans un camp à Juba lors d'une bataille acharnée au cours de laquelle les casques bleus chinois ont contribué à assurer la sécurité de plus de 9 000 civils.

Ces expériences ont enseigné deux leçons à Ke Changshui. « Premièrement, je vis dans un pays pacifique, mais pas dans un monde pacifique, et deuxièmement, le maintien de la paix mondiale a besoin du soutien de nos militaires », a-t-il déclaré.

Aujourd'hui père de deux enfants, il a vu de nombreux enfants sans abri dans le camp de réfugiés. Leur vue l'a incité, avec les autres casques bleus chinois, à faire de leur mieux pour préserver la paix dans la zone instable et améliorer la vie des enfants. « Ainsi, en plus de garantir leur sécurité, nous leur avons proposé divers cours dans les camps de réfugiés, notamment sur les compétences de base, les connaissances en matière de santé, les compétences de vie et le basket-ball », a-t-il dit.

De plus, les soldats chinois prélevaient souvent l'eau des rivières voisines et la purifiaient avant de permettre aux résidents locaux de la boire, car le manque d'installations de purification signifiait que la population locale devait généralement boire de l'eau de rivière non filtrée.

Et c'est ainsi que, jour après jour, les soldats chinois ont conquis le cœur des civils.

« Chaque pays a le devoir de maintenir la paix dans le monde, mais notre armée chinoise a une bien plus grande responsabilité en termes de maintien de la paix car nous sommes une grande puissance mondiale », a déclaré Ke Changshui, qui a conclu en disant « nous, les casques bleus chinois, remplirons toujours les tâches qui nous sont confiées par les commandants de l'ONU, peu importe le niveau de risque ou de difficulté pour les accomplir ».

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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