Dernière mise à jour à 16h13 le 12/04
Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) Jean-Michel Sama Lukonde a entamé depuis lundi une visite de travail dans le Nord-Kivu et l'Ituri, deux provinces dans le nord-est du pays troublées par l'insécurité en dépit des mesures exceptionnelles de l'état de siège en cours.
Arrivé à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, première étape de sa visite, le chef du gouvernement congolais a souligné que cette visite vise à évaluer la situation sécuritaire dans les deux provinces sous l'état de siège depuis mai dernier, où l'armée et la police sont aux commandes.
"Nous sommes venus avec une forte délégation dans le cadre des évaluations que nous faisons avec eux au niveau du parlement. Et ça sera l'occasion pour nous de passer en revue justement le niveau d'avancement de l'état de siège", a déclaré le PM à sa descente de l'avion sur place à Goma.
Il entame cette visite au moment où la situation s'est fortement dégradée dans cette partie du pays, particulièrement les opérations en cours de l'armée gouvernementale contre les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) depuis quelques semaines.
Depuis la fin de la semaine dernière, les combats ont repris et se sont intensifiés suite aux opérations de grande envergure lancées dans la journée de mercredi dernier par l'armée, avec objectif de récupérer les zones conquises par les rebelles du M23, en territoire de Rutshuru, non loin de la ville de Goma.
Les rebelles ont annoncé dimanche, après des jours de combat, son retrait des quelques villages conquis pour "donner la chance à un règlement pacifique de la crise".
Cette visite amènera également M. Lukonde en territoire de Beni, toujours dans le Nord-Kivu, où les massacres menés par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe d'origine ougandaise et basé dans l'est congolais depuis 1995, continuent d'être enregistrées.
C'est à la limite de ce même territoire de Beni que les rebelles ADF mènent simultanément les attaques sporadiques dans la province voisine de l'Ituri depuis plusieurs mois, en dépit des opérations militaires conjointes entre Kinshasa et Kampala depuis fin novembre dernier.