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Ramadan au Maroc : une accalmie de la pandémie et une hausse généralisée des prix

Xinhua | 04.04.2022 10h00

Le mois sacré du Ramadan a débuté ce dimanche au Maroc, un mois différent des précédents. Du moins des deux derniers, marqués par la pandémie de COVID-19 et les restrictions imposées dans les lieux de culte et les espaces publics.

Le mois sacré de cette année se distingue aussi par une hausse des prix qui touche la plupart des produits.

Deux ans après l'apparition de la COVID-19 au Maroc, c'est le retour à la normale et les mesures de prévention sont presque entièrement levées. Les prières des Tarawih dans les mosquées ont déjà eu lieu dimanche dans la soirée même si le ministère marocain des affaires islamiques n'a pas, pour l'instant, pris une décision sur une éventuelle ouverture des mosquées aux fidèles pour ces prières durant le mois sacré.

Selon certaines sources, le fait que le ministère n'ait pas émis d'interdiction jusqu'à présent signifie que les Marocains pourront accomplir les prières des Tarawih dans les mosquées officielles. Cette semaine, le Roi Mohammed VI a d'ailleurs ordonné l'ouverture de 26 mosquées ayant fait l'objet de "travaux de reconstruction ou de restauration" et dont la capacité d'accueil est de 15.500 fidèles.

Les Marocains pourront de nouveau faire des sorties nocturnes dans les cafés et autres lieux de loisirs et échanger les visites familiales. Cela aurait pu être en effet un retour à une situation tout à fait normale, si ce n'est cette hausse généralisée des prix qui n'épargne presque aucun produit alimentaire.

Le Ramadan de cette année intervient dans une conjoncture de la flambée des prix aggravée par les retombées de la situation en Ukraine. Les prix des carburants ont atteint des seuils jamais enregistrés. Alors que l'essence a atteint plus de 14,20 dirhams le litre (1 dollar = 9,72 DH), celui du diesel a battu tous les records, dépassant 14,30 dirhams le litre.

C'est pour la première fois au Maroc que le prix du gasoil à la pompe a devancé celui de l'essence. Cette augmentation du prix du carburant est d'autant plus inquiétante qu'elle se répercute inéluctablement sur les prix de plusieurs denrées alimentaires de première nécessité, étouffant davantage le pouvoir d'achat des Marocains en ce mois du Ramadan.

Bien que le gouvernement ait rassuré sur l'approvisionnement du marché national pendant le Ramadan avec des prix stables, la hausse des prix touche tous les produits dont certains sont devenus inaccessibles aux bourses modestes : viandes rouges et blanches, fruits et légumes, poisson et plusieurs autres produits.

Même si une baisse est attendue, il reste que les prix sont déjà très élevés et c'est un Ramadan difficile qui attend les Marocains, dont la courbe des revenus n'a pas suivi celle des prix des produits de consommation. Les Marocains sont appelés à éviter la consommation excessive et le gaspillage, dans ce contexte mondial marqué par des mutations profondes.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
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