Dernière mise à jour à 10h27 le 24/12
Une fausse alerte de la présence des hommes armés aux portes de la capitale centrafricaine Bangui a été à l'origine ce mercredi d'une grande panique et des débandades dans tous les sens entre 10 et 11 heures à travers la capitale, a constaté sur place ce mercredi un correspondant de Xinhua.
Tout d'un coup, les personnes travaillant dans les administrations, les élèves et les écoliers, les usagers de la route, les commerçants, etc. se sont retrouvés dans les rues pour tenter de regagner leurs domiciles, certains à motos, d'autres en automobiles, qui roulaient tous à vive allure. Tout naturellement, cette panique, en raison de promiscuité, a provoqué de nombreux accidents de la route.
Selon la ministre centrafricaine de la Défense et de la Restructuration de l'armée, Marie-Noëlle Koyara, et son collègue de la Communication et des Média et porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, cette panique est le fait d'une fausse alerte.
Selon eux, un véhicule de la Croix-Rouge qui revenant de la ville centrafricaine de Boali, à environ 100 kilomètres à l'ouest de Bangui, a fait un accident en cours de route. La présence des passagers blessés sur des taxis-motos qui les conduisaient dans les hôpitaux de référence de la capitale a été interprétée comme étant les victimes de l'attaque de Boali, où des rumeurs d'affrontement sont persistantes.
Immédiatement, le gouvernement a pris un arrêté interministériel interdisant le mouvement des motos-taxis, entre 20 heures et 5 heures du matin. Il a exhorté les populations au calme et à vaquer à leurs occupations habituelles.
A l'approche du double scrutin présidentiel et législative de dimanche prochain, les tensions s'intentifient à travers la Centrafrique. Mardi, un candidat à la présidentielle a retiré du processus électorale pour crainte de l'insécurité.
Samedi dernier, le gouvernement a accusé François Bozizé, ancien chef de l'Etat exclu de se présenter à la présidentielle, d'une "tentative de coup d'Etat", lui reprochant d'avoir une "intention manifeste" de marcher sur la capitale Bangui avec des groupes armés et des mercenaires étrangers. Le parti politique de M. Bozizé a démenti ces accusations.