Comores : une journée d'élections sous tension

Les électeurs comoriens se sont rendus aux urnes ce dimanche pour choisir le président de la République et les gouverneurs des îles autonomes de Grande Comore, d'Anjouan et de Mohéli.

Les 731 bureaux de vote répartis dans l'archipel ont ouvert de 07h00 à 18h00 heure locale (de 04h00 à 15h00 GMT).

Le climat est devenu tendu en milieu de matinée sur l'île d'Anjouan, après un début des opérations de vote calme sur l'ensemble du territoire.

Des urnes ont été saccagées dans certaines localités de l'île, à la suite des altercations entre membres de bureaux et représentants de candidats protestant contre des pratiques qui ne rentrent pas dans la légalité.

En effet, les douze candidats de l'opposition à l'élection présidentielle de ce dimanche aux Comores ont, dans une déclaration commune, décrit l'élection comme un "hold-up électoral" orchestré par le régime au pouvoir en faveur de son candidat.

De son côté, le chef de la mission d'observation électorale de l'Union africaine (UA) aux Comores, Patrice Emery Trovoada a confié que dans la capitale et dans l'île de la Grande Comores, les informations reçues par leurs équipes sur le terrain font état d'un vote qui se déroulait dans la tranquillité.

Quant aux îles d'Anjouan et de Mohéli, le chef de la mission a dit qu'il attendait les rapports de ses équipes déployées dans les îles.

Pour l'élection présidentielle, 13 candidats sont en course dont l'actuel président Azali Assoumani, tandis que 22 candidats aspirent aux postes de gouverneurs dans les trois îles comoriennes.

Le dépouillement commence en début de soirée.

Selon la loi électorale de l'Union des Comores, si aucun candidat de l'élection présidentielle de ne franchit la barre de plus de 50 % des suffrages ce dimanche 24 mars, un second tour sera organisé entre les deux candidats qui réaliseront les meilleurs scores, le 21 avril prochain.