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Mauritanie : l'opposition ira en ordre dispersé à la présidentielle

Xinhua | 15.03.2019 09h21

Les concertations au sein de l'opposition radicale ont échoué à définir un candidat unique derrière lequel devraient s'aligner toutes les parties pour la prochaine élection présidentielle en Mauritanie, ont constaté les observateurs à Nouakchott.

Toutefois, selon Mohamed Ould Mouloud, président de l'Union de forces progressistes (UFP), pour combler le vide créé par cet échec, l'opposition entend "poursuivre la coordination de son action et éventuellement soutenir le candidat issu de ses rangs qui arriverait au deuxième tour de la présidentielle" prévue en juin 2019.

Le seul candidat de l'opposition est l'antiesclavagiste Biram Ould Dah, également député élu sous la bannière du parti Sawab d'obédience baathiste. Biram Ould Dah, qui n'a pas reçu le consensus de ses camarades de l'opposition radicale, devra faire cavalier seul.

Les divergences à l'intérieur du camp de l'opposition radicale structurée au sein de l'Alliance de l'Opposition démocratique mauritanienne (AODM) sont persistantes.

Chaque groupe, notamment celui des islamistes modérés de Tawassoul, le plus représenté au sein du parlement, a campé sur ses positions.

Les islamistes, qui ne présentent pas de candidat, estiment "qu'aucun autre parti de l'opposition n'a le poids électoral ni la légitimité pour prétendre à la candidature, encore moins les personnalités indépendantes". En revanche, ils soutiennent qu'il est "préférable d'additionner à l'AODM une personnalité indépendante qui pourra drainer ressources et électorat supplémentaires".

Les islamistes ont proposé la candidature de l'ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, mais n'a pas obtenu l'accord des autres parties.

Ce dernier dit être partant pour la présidentielle prochaine "avec ou sans le soutien de l'opposition".

Dans ses négociations, l'opposition avait également suggéré le nom de l'homme d'affaires Mohamed Ould Bouamatou comme candidat consensuel. Mais ce dernier, actuellement en exil, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.

L'AODM avait écrit aux ambassades occidentales accréditées à Nouakchott, afin que les poursuites engagées contre M. Bouamatou soient levées pour permettre à l'homme d'affaires de pouvoir se présenter. Une démarche qui, apparemment, n'a pas pu avoir de suite.

Pour éviter d'être "trop dispersée", l'opposition s'est donné le mot d'ordre d'aller rapidement sur le terrain pour exiger les conditions les meilleures pour garantir la transparence de l'élection de juin prochain.

Selon les observateurs, l'unité de l'opposition est déjà compromise par son échec à trouver un candidat unitaire, ce qui risquera d'amenuiser ses chances de remporter la prochaine élection qui aura lieu sans la participation du chef de l'Etat actuel, dont le dauphin désigné, Ghazwani, est déjà proclamé candidat de la majorité.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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