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Tunisie: le pouvoir d'achat du citoyen perd 3% de son potentiel en une année

Xinhua | 12.03.2019 08h47

Le pouvoir d'achat des Tunisiens au cours de l'année 2018 s'est détérioré de 3% par rapport à 2017, selon des résultats préliminaires réalisés par un groupe de travail du haut Conseil national de la statistique de Tunisie, divulgués lundi lors d'une journée d'étude sur le secteur de l'emploi et la statistique.

"Le conseil a adopté une nouvelle méthodologie internationale pour calculer le pouvoir d'achat, basée sur l'application de la différence entre les revenus du citoyen et le niveau de l'inflation", a déclaré Mohamed Bessa, membre de ce conseil.

Selon lui, "ladite méthodologie avait déjà révélé que le pouvoir d'achat avait diminué d'environ 4% entre 2011 et 2018, après une amélioration de 20% entre 2002 et 2011".

M. Bessa a précisé que "les résultats statistiques de cette méthodologie, ayant été appliqués pour la première fois en Tunisie, sont préliminaires et non officiels désormais (...) elle (la méthodologie) sera présentée à l'Institut national de la statistique pour adoption lors de la préparation des statistiques 2019".

Pour Hafedh Attab, expert en statistiques de l'emploi, un deuxième groupe de travail "travaillait sur un inventaire complet pour évaluer la situation actuelle dans le domaine des statistiques en Tunisie avant de constater l'existence de plusieurs lacunes en la matière".

Il s'agit, entre autres, la non-publication de l'intégralité des données et statistiques exactes et variées de la part des autorités et parties concernées par cette affaire "sans oublier le manque de coordination et d'intégration entre les différentes structures concernées par les statistiques", a commenté l'expert tunisien.

M. Attab a, dans ce sens, proposé le lancement d'un portail unifié dédié exclusivement aux statistiques dans lequel toutes les données sont collectées de manière cohérente et informatisée en plus de l'adoption de méthodes innovantes pour contrôler les indicateurs statistiques en faisant recours, évidemment, à des technologies modernes de pointe.

Pour sa part, la présidente du Conseil national de la statistique, Liama Boujnah Jribi, a révélé qu'un programme de travail a été conçu en coordination avec l'Institut national de la statistique (INS) avec pour objectif l'exposition de toutes les recommandations suggérées préparant leur future mise en exécution et ce, "malgré les grandes difficultés notamment le manque de ressources humaines dû à la migration de plus de 300 statisticiens au cours des dernières années".

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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