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L'Afrique est appelée à développer ses infrastructures cyclables

Xinhua | 11.10.2018 08h33

Les gouvernements africains devraient mettre en place des infrastructures capables d'encourager les déplacements à vélo dans les grandes villes, a déclaré mercredi un expert ougandais.

Amanda Ngabirano, maître de conférence en planification urbaine à l'Université de Makerere, a indiqué que plus de 60 % des citadins se rendent au travail à pied, d'où la nécessité de leur proposer un mode de transport plus rapide.

"Il est urgent de redessiner les grandes artères pour y inclure des allées piétonnes et des pistes cyclables séparées de la route principale", a déclaré M. Ngabirano au cours d'un forum public consacré aux systèmes de mise à disposition de vélos en libre-service dans les villes africaines.

Les déplacements à vélo sont moins cher, meilleurs pour la santé et plus écologiques, et devraient en conséquence être encouragés, a-t-il souligné.

Stefanie Holzwarth, experte en mobilité durable auprès de l'ONU, a quant à elle déclaré pendant le forum qu'il est temps que les villes africaines adoptent une culture du vélo.

"Nous devons entamer un travail de sensibilisation aux avantages du vélo, afin de permettre aux gouvernements de mettre en place des programmes, des politiques et des budgets", a-t-elle affirmé.

"Les gouvernements doivent commencer à envisager les systèmes de partage de vélos comme un changement de paradigme dans le secteur des transports urbains", a-t-elle expliqué.

Michelle DeFreese, responsable en charge du Rwanda, de l'Institut mondial de la croissance verte, a indiqué que le phénomène des vélos en libre-service avait enregistré une croissance exponentielle au cours des cinq dernières années. On compte à présent plus de 2 millions de bicyclettes en libre-service à travers le monde, opérées par des entreprises spécialisées dans ce domaine sur presque tous les continents.

"Ce sous-secteur est susceptible de créer de nouvelles opportunités d'emploi pour les jeunes au chômage, les touristes qui viennent au Rwanda préférant se déplacer par eux-mêmes à vélo plutôt que dans un véhicule", a-t-elle ajouté.

La rencontre a réuni des délégués venus du Kenya, d'Ouganda, du Rwanda, d'Ethiopie et du Nigeria. Des acteurs du secteur privé tels que MoBike, le géant chinois du vélo en libre-service, ou encore Uber, y ont également envoyé des représentants.

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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