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Centrafrique : des groupes d'autodéfense empêchent la sortie des militaires bangladeshis de Bouar vers Niem-Yéléwa et Bocaranga

Xinhua | 15.09.2017 09h19

Soupçonnant les militaires bangladeshis de la mission onusienne MINUSCA d'être à l'origine des hostilités ces derniers temps dans la ville centrafricaine de Bouar (ouest), des groupes d'autodéfense ont érigé des barricades pour empêcher que ces militaires ne se rendent pas dans les villes centrafricaines de Niem-Yéléwa et de Bocaranga (nord-ouest), a appris Xinhua jeudi.

Un des groupes d'autodéfense joint au téléphone fait constater que "chaque fois que les militaires bangladais se rendent à Niem-Yéléwa et à Bocaranga, à leur retour, il y a des troubles à Bouar", une manière détournée d'accuser que les Bangladais ramènent de leurs patrouilles des éléments des 3R (Retour, réclamation et réhabilitation), un groupe armé dirigé par Abass Sidiki, dans le but de perpétuer la crise dans la localité.

Ces groupes d'autodéfense réclament le redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) afin qu'ils assurent la défense du territoire et la protection des populations.

Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Montéro, rejette catégoriquement les allégations des groupes d'autodéfense, soulignant que "la MINUSCA a mis en garde Abass Sidiki et ses éléments contre toute tentative d'entrée dans la ville de Bouar, ce qui figurerait dans leur plan".

Cette mesure est similaire à celle où la MINUSCA avait sommé en février dernier Ali Darass, le chef peulh de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), de quitter la ville centrafricaine de Bambari (centre), dans la perspective du projet Bambari "ville sans groupes armés".

M. Montéro a fait constater que les 3R occupent la seconde position parmi les groupes armés qui ont le plus commis d'atrocités la semaine dernière et qu'ils peuvent s'exposer à une éventuelle frappe de la MINUSCA, puisque l'institution qu'il représente ne peut seulement se contenter des dénonciations.

Le représentant spécial du président de la Commission de l'Union africaine en Centrafrique, Mohamed El Hacen Lebatt, trouve regrettable et intolérable le fait que "des Centrafricains continuent de tuer leurs compatriotes, une conduite qui ternit l'image du peuple".

Il a émis le vœu que les Centrafricains en arrivent à dire collectivement : "y en a marre".

Les évènements de Bouar sont nés de ce que des éléments du 3R avaient attaqué le village Vakabé, à 30 kilomètres de la ville centrafricaine de Bouar, tuant les habitats et incendiant leurs maisons. De nombreuses personnes s'étaient caché dans la brousse, d'autres ont réussi à se mettre à l'abri dans la ville de Bouar.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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