Dernière mise à jour à 09h56 le 25/08
Le président tanzanien, John Magufuli, a exprimé jeudi des inquiétudes quant à la lenteur des enquêtes et du jugement des cas de corruption dans le pays.
Dans une déclaration publiée par la Direction des communications de la présidence, le président Magufuli a demandé au Bureau de la prévention et de la lutte contre la corruption (PCCB) de veiller à ce que les enquêtes, les poursuites et la condamnation des cas de corruption soient accélérés afin d'éliminer ce "cancer social".
"Si nous réussissons à lutter contre la corruption à 80%, ce pays fera d'énormes progrès", a déclaré M. Magufuli.
"La plupart des problèmes auxquels est confrontée la Tanzanie ont été causés par la corruption. Nous avons des travailleurs fantômes. Nous avons des drogues. Nous avons de mauvais contrats et nous avons de faux certificats académiques. Tout cela a été causé par la corruption", a déploré le président.
L'année dernière, la Tanzanie a créé un tribunal spécial pour la corruption économique, la corruption et les crimes organisés, comme avait promis M. Magufuli lors de sa campagne présidentielle.
Le directeur général du PCCB, Valentino Mlowola, a déclaré que la décision du gouvernement d'établir le tribunal a montré sa volonté politique de lutter contre la corruption.
Les statistiques ont montré qu'il y a eu 3.911 cas d'allégations de corruption au cours de l'année 2015/16, alors que les enquêtes sur 324 affaires ont été accomplies.