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Kenya : les autorités promettent des enqueêtes sur les allégations de meurtres de manifestants par la police

Xinhua | 14.08.2017 08h38

Les autoriéts kenyanes ont annoncé dimanche qu'elles lanceraient des enquêtes sur les allégations de meurtres par la police de manifestants protestant contre les résultats des élections présidentielles du 8 août dernier.

Le coordonnateur régional de Nairobi, Bernard Leparmarai, a déclaré aux journalistes à Nairobi que la police était formée de manière professionnelle sur la façon de traiter avec les manifestants.

"Nous ne sommes pas au courant de manifestants pacifiques qui ont été tués par des balles de la police, mais nous avons lancé une enquête pour établir la vérité", a déclaré M. Leparmarai.

Le camp du candidat présidentiel malheureux Raila Odinga avait affirmé samedi que près de 100 personnes ont été tuées par la police en réponse aux manifestations qui ont éclaté après l'annonce des résultats des élections présidentielles vendredi.

Le conseiller juridique du parti de M. Odinga, la Super Alliance nationale (NASA), James Orengo, a déclaré que les morts dans les violences post-électorales sont le résultat d'un ordre donné par de hauts fonctionnaires à la police de tirer à mort.

"Au moins 100 personnes ont été tuées, dont 10 enfants", a déclaré M. Orengo à des journalistes lors d'une conférence de presse.

Selon la Commission nationale des droits de l'homme du Kenya financée par l'Etat, seulement 24 personnes ont été tuées dans les violences post-électorales depuis le 8 août.

La présidente de la commission, Kagwiria Mbogori, a déclaré que Nairobi compte le plus grand nombre de victimes avec 17 décès, principalement après l'annonce des résultats des élections présidentielles vendredi soir.

M. Leparmarai a déclaré que la police utilisait des équipements conventionnels tels que des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule de manifestants. Il a déclaré que les personnes tuées ou blessées auraient pu être touchées par des balles perdues ou être victimes de gangs criminels dans les bidonvilles.

Il a ajouté que la plus grande partie de Nairobi n'a pas été affectée par les troubles politiques, car les protestations ont eu lieu aux points chauds traditionnels dans les bidonvilles de Mathare et de Kibera.

Le responsable du gouvernement a déclaré que des jeunes dans les bidonvilles sont malmenés par des politiciens pour causer des ravages à la propriété et à des vies innocentes.

M. Leparmarai a appelé les habitants de Nairobi à reprendre le travail après la fin des élections. "Nous demandons aux Kenyans de reprendre la vie normale pour gagner leur vie", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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