Dernière mise à jour à 09h38 le 28/07
La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, a appelé jeudi son mari le président Robert Mugabe à désigner un successeur pour étouffer les querelles de faction qui paralysent actuellement le parti au pouvoir, le ZANU-PF.
Dans ces propos tenus lors d'une réunion des femmes du parti et retransmis par la télévision étatique, Grace Mugabe a déclaré qu'ils n'y avait aucun mal à ce que le dirigeant vétéran désigne son successeur comme d'autres dirigeants l'ont fait avant lui.
"Il ne peut y avoir aucune succession sans l'implication du président Mugabe. Il a son mot à dire en tant que citoyen de ce pays. Je sais que le président a dit qu'il ne voulait imposer aucun candidat mais je lui ai toujours répondu qu'il avait un rôle à jouer et un droit à participer à ce processus", a dit la première dame.
La décision du président sur son successeur, s'il décide d'en nommer un, sera finale, a-t-elle dit.
M. Mugabe a déclaré par le passé qu'il ne nommerait pas de successeur mais qu'il laisserait le peuple et le parti choisir la bonne personne.
Grace Mugabe, présidente de la branche féminine du ZANU-PF, a indiqué que celle-ci soutiendrait pleinement le successeur désigné.
Ces propos de la première dame surviennent alors que le parti est déchiré par des luttes de factions intenses car les hauts responsables rivalisent pour la succession de M. Mugabe, qui briguera un nouveau mandat de président lors des élections l'année prochaine, à l'âge de 94 ans.
Par ailleurs, la première dame a appelé à amender la constitution du ZANU-PF pour rétablir une disposition exigeant que l'un des deux vice-présidents du parti soit une femme.
Elle a également appelé à une parité de 50-50 aux principaux postes décisionnels des institutions publiques.