Dernière mise à jour à 08h57 le 22/03
Dans un contexte de flambée du racisme, le gouvernement sud-africain finalise actuellement le Plan d'Action National contre le Racisme et les Intolérances liées, a annoncé mardi le président Jacob Zuma.
Ce plan donnera plus de clarté et de direction au gouvernement et à l'ensemble de la société sud-africaine sur la lutte contre le racisme et les intolérances liées, a indiqué M. Zuma lors d'un rassemblement organisé à l'occasion de la Journée des Droits de l'Homme à King William's Town, dans la province du Cap Oriental.
Le 21 mars 1960, 69 personnes ont été abattues et des dizaines d'autres blessées par la police de l'Apartheid lors d'une marche pacifique pour demander la libre circulation à Sharpeville, dans la province du Gauteng, incident qui a choqué le monde entier.
En 1994, lorsque l'Apartheid a pris fin, le gouvernement sud-africain a déclaré le 21 mars, Journée des Droits de l'Homme.
Le thème de la journée cette année est "l'Unité en Action pour faire avancer les droits de l'homme".
"Malheureusement, l'idéologie raciste est toujours ancrée dans une frange de notre population, et représente une des violations des droits de l'homme les plus ignobles", a indiqué le président.
Il faisait apparemment référence à la récente vague de violence contre les étrangers à Pretoria et dans d'autres villes du pays. Une grande marche contre la présence étrangère dans la ville a été organisée le 24 février suite à des attaques contre des étrangers.
Pretoria est un bastion des attaques xénophobes qui gagnent le pays régulièrement.
"Nous sommes, cependant, encouragés par le niveau d'indignation que ces incidents provoquent généralement. Ceci prouve que les Sud-Africaines ne tolèrent pas en général le racisme", a poursuivi M. Zuma.
En plus du plan d'action contre le racisme, le gouvernement a récemment publié le projet de loi sur la prévention et la lutte contre les crimes de haine et les discours de haine, a précisé M. Zuma.
Le projet prévoit la pénalisation de plusieurs formes de discrimination, dont celle qui se base sur la race, le sexe, l'orientation sexuelle, la religion et la nationalité.
"Ce projet de loi illustre parfaitement le sérieux avec lequel nous considérons les crimes de haine dans notre pays", a souligné M. Zuma.