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Le Soudan du Sud dément la capture de trois villes par les forces d'opposition

Xinhua | 18.11.2016 08h48

L'armée du Soudan du Sud a démenti jeudi les affirmations des forces de l'opposition, dirigées par l'ex-premier vice-président limogé Riek Machar, qui déclarent avoir pris le contrôle de trois villes dans le sud-ouest et le nord du Soudan.

Le porte-parole de l'armée, Santo Dominic Chol, a confirmé à Xinhua que des combats avaient eu lieu dans différentes régions du pays, tout en réfutant les affirmations du pari MPLS-IO de M. Machar.

"Ils (les forces du MPLS-IO) ont attaqué nos positions (dans l'État de) Yei River et dans plusieurs zones de l'État d'Unity, mais nous les avons repoussés. Ils essaient juste de tromper le public. Ils n'ont conquis aucun territoire", a déclaré M. Chol.

Les forces du MPLS-IO ont intensifié leurs attaques contre les zones sous le contrôle du gouvernement ces dernières semaines, a-t-il dit.

Le porte-parole du MPLS-IO, Dickson Gatluak, a affirmé mercredi que les forces de ce mouvement s'étaient emparées de la ville de Bazi le long de la frontière entre le Soudan du Sud et la RDC, de Morobo dans l'État d'Equatoria dans le centre du pays, et de Kaljak dans l'État d'Unity.

M. Gatluak a également indiqué que 20 travailleurs humanitaires pris en otages lors des combats ce week-end à Nhiadiu dans le nord du Soudan du Sud étaient retournés à leur lieu de travail "sain et saufs".

Il a réfuté les affirmations du gouvernement selon lesquelles ces travailleurs humanitaires auraient été enlevés par des combattants d'opposition, notant qu'ils s'étaient retrouvés piégés dans les affrontements de ce week-end mais qu'ils avaient pu partir lorsque la situation s'est calmée.

Le Soudan du Sud est plongé dans la guerre civile depuis décembre 2013, quand le président Salva Kiir a limogé son vice-président Machar, l'accusant d'avoir préparé un coup d'État. M. Machar a démenti cette accusation mais il a ensuite mobilisé une armée rebelle.

Un accord de paix signé en août 2015 entre les dirigeants rivaux, sous la pression de l'ONU, a conduit à la création d'un gouvernement d'union nationale de transition en avril, mais il a été mis en pièces par une reprise des combats survenue en début juillet.

M. Machar, qui a été rétabli dans ses fonctions de vice-président de M. Kiir en avril, a fui Juba lors de l'éclatement des combats en juillet, après avoir été de nouveau limogé.

Il est maintenant résident en Afrique du Sud, d'où il a appelé ses partisans à renverser le gouvernement de M. Kiir.

Des dizaines de milliers de personnes ont trouvé la mort, deux millions d'autres ont été déplacées, et 4,6 millions encore ont été exposées à une insécurité alimentaire grave depuis lors.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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