Dernière mise à jour à 08h47 le 16/11
Dans le cadre de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), qui se tient du 7 au 18 novembre à Marrakech (sud du Maroc), la Chine, le Maroc et les Nations Unies ont organisé, mardi au Pavillon Chine, un événement de haut niveau consacré à la coopération Sud-Sud sur le changement climatique. Celui-ci a mis en lumière les différentes initiatives et défis auxquels font face les pays du Sud dans leurs efforts pour stimuler la résilience climatique.
S'exprimant à cette session d'ouverture, M. Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine sur les affaires liées au changement climatique, a souligné les initiatives développées par la Chine pour aider les pays en développement à renforcer leur capacités en matière de plan d'adaptation et d'atténuation faible en carbone.
Il a affirmé que la Chine avait signé 27 protocoles d'entente avec des pays en développement, y compris des dons matériels pour contrer le changement climatique, ajoutant que son pays avait fourni des formations dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, notamment à travers un partage de technologie dans les domaines solaire et sur l'utilisation de satellites permettant de développer des systèmes de prévention.
M. Xie Zhenhua a insisté sur la volonté de la Chine de renforcer sa coopération avec les agences onusiennes pour faciliter une gouvernance climat mondiale, mettant l'accent sur la fermeté de son pays pour faire avancer la mise en œuvre des NDCs.
Pour sa part, M. Salaheddine Mezouar, président de la COP22, ministre marocain des Affaires étrangères, a félicité la Chine pour son impulsion en la matière, affirmant que la COP22 "donne l'opportunité de forger des modèles de partenariat Sud-Sud sur le développement durable et la résilience climatique".
S'exprimant au même événement, M. David Nabarro, conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies sur l'Agenda 2030 pour le développement durable et le changement climatique, a mis en exergue le fait qu'un soutien à la coopération Sud-Sud faisait partie de la responsabilité collective permettant d'atteindre le plein potentiel de
l'Accord de Paris.
M. Nabarro, qui représentait le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a salué les pays en développement pour leur engagement durable en faveur de la justice climatique et félicité la Chine pour son programme phare : le Fonds pour la coopération Sud-Sud sur le changement climatique, visant à aider les pays en développement à combattre les conséquences du changement climatique.
Il a affirmé que les agences onusiennes participent à cette dynamique pour la coopération Sud-Sud sur le changement climatique, citant notamment le lancement par le Secrétaire général des Nations Unies du Southern Climate Partnership Incubator (SCPI), une initiative visant à renforcer les partenariats parmi les pays du Sud, dans le domaine des énergies renouvelables, de la résilience climat, des smart cities et l'application au big data.
"Le SCPI optimise le système de l'ONU pour répondre aux besoins des pays en développement avec des homologues désireux et capables de satisfaire ces demandes", a-t-il affirmé, insistant sur le lien étroit entre développement durable et résilience climatique. "Tout développement doit être faible en carbone", a insisté M. Nabarro.
De son côté, Mme Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la CCNUCC, a souligné le fait que la coopération Sud-Sud était complémentaire de la coopération Nord-Sud dans la lutte contre le changement climatique.
Elle a mis en lumière plusieurs exemples de coopération climatique Sud-Sud réussie, notant que la coopération du Maroc sur le développement durable avec les pays africains, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables, était un exemple à suivre.
Cette conférence, qui rassemblait ministres de différents pays en développement et officiels de l'ONU, comportait plusieurs sessions portant sur des sujets variés liés à la coopération Sud-Sud et au changement climatique tels que le renforcement des capacités, la finance, la technologie, et les partenariats multipartites.