300 Sud-Soudanais entrés dans un parc national de la RDC sauvés par la MONUSCO

La Mission de stabilisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a indiqué samedi avoir extrait, entre le 24 août et le 5 septembre, environ 300 personnes d'un parc national dans le nord-est de la RDC où elles étaient entrées en provenance du Soudan du Sud avec l'ancien vice-président sud-soudanais, Riek Machar.

"M. Machar est entré en RDC en provenance du Soudan du Sud, accompagné de plusieurs centaines de personnes, y compris des éléments armés et des civils. Ces personnes ont été extraites par la MONUSCO du Parc national de la Garamba, province du Haut Uélé, dans le nord-est de la RDC, pour des raisons humanitaires. Beaucoup étaient blessées, souffraient de malnutrition aiguë ou étaient dans un état mettant en danger leur vie", a précisé le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, en réponse à des questions de journalistes.

Cette opération fait suite à l'extraction le 17 août de M. Machar à partir d'un emplacement à l'intérieur du Parc national de la Garamba, avec sa femme, son fils, et 10 collaborateurs. Au total la MONUSCO a remis plus de 117 personnes, y compris Riek Machar, sa femme et son fils, aux autorités de la RDC.

A la date du 8 septembre, il y a 183 autres personnes dans des sites gérés par la MONUSCO à deux endroits, a précisé M. Dujarric dans sa note à la presse. "Des dispositifs de sécurité sont en place à ces endroits. Ces personnes reçoivent un traitement médical ou se rétablissent dans les installations de l'ONU, pendant que les autorités de la RDC et du Soudan du Sud travaillent à se mettre d'accord sur une solution à plus long terme", a-t-il ajouté.

Le porte-parole a déclaré que l'ONU encourageait les autorités du Soudan du Sud et de la RDC, ainsi que les acteurs régionaux, "à trouver une solution à la présence d'éléments armés sud-soudanais sur le territoire de la RDC".

La MONUSCO avait signalé mercredi la présence d'environ 20.000 réfugiés sud-soudanais dans l'est de la RDC.

"Il y a eu une vague de la population qui s'est déplacée du Soudan du Sud vers la RDC, particulièrement dans l'ancienne Province Orientale, dont certains parmi eux sont des éléments armés de la faction de l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar", a déclaré devant la presse Félix Prosper Bass, porte-parole de la MONUSCO.

M. Bass a également fait savoir que la mission de l'ONU en RDC a aidé à l'évacuation de certains de ces éléments qui étaient en très mauvais état de santé, pour des raisons humanitaires.

Il a salué l'hospitalité des autorités de la RDC et celle de la population frontalière pour l'accueil réservé aux femmes et enfants qui ont traversé la frontière dans un état très critique.

La guerre au Soudan du Sud fait rage depuis plusieurs jours, et a poussé des milliers de personnes à traverser la frontière pour trouver refuge dans des pays voisins.