Dernière mise à jour à 10h35 le 23/07
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré jeudi que plus de 10.000 réfugiés du Soudan du Sud ont fui vers l'Ouganda voisin en deux jours mardi et mercredi.
Dans un communiqué publié jeudi à Kampala, le HCR a indiqué qu'un total de 7.000 et 3.200 réfugiés du Soudan du Sud ont traversé la frontière pour venir en Ouganda mardi et mercredi respectivement, portant le total des nouveaux arrivants à 15.984 dans les cinq derniers jours seulement.
Seulement 1.326 réfugiés sud-soudanais sont arrivés en Ougdanda entre vendredi et samedi dernier, avec .633 autres dimanche. Avant vendredi, le taux quotidien était de 233 en moyenne.
Au moins 18,149 réfugiés sud-soudanais ont fui vers l'Ouganda depuis que les combats entre les forces fidèles au président Kiir et celles fidèles au Premier Vice-Président Machar ont commencé dans la capitale, Juba, le 7 juillet.
Le HCR a précisé que l'afflux continue d'être caractérisé par une forte proportion de femmes et d'enfants, qui représentent plus de 90% du total.
Le HCR a affirmé qu'il prévoyait que plus de personnes vont fuir vers le pays d'Afrique orientale, surtout maintenant que les points de contrôle sur la route Juba-Nimule de 200 kilomètres, reliant la capitale du Soudan du Sud à l'Ouganda, ont été éliminés. La frontière a déjà été fermée sur le côté sud-soudanais, mais les restrictions ont été assouplies.
Les personnes qui sont arrivées en Ouganda sont fatiguées, affamées et d'autres souffrent de la malnutrition après la longue marche sans nourriture pendant des jours tout en transportant leurs biens.
Selon l'ONU, au moins 300 personnes ont été tuées et plus de 10.000 ont fui leurs maisons après les récents combats entre deux factions rivales de l'armée à Juba.
"Il y a des rapports que des hommes armés continuent de piller les propriétés, recruter de force les garçons et les jeunes hommes, et de tuer les civils à Magwi", a fait savoir le HCR.
Malgré un cessez-le fragile établi depuis lundi dernier, l'ONU a mis en garde contre la possibilité de nouveaux combats dans la capitale sud-soudanaise.