Dernière mise à jour à 14h35 le 13/04
Les hauts fonctionnaires du soutien international à la Libye, réunis mardi à Tunis, ont dégagé trois priorités urgentes pour le pays : le rétablissement de la sécurité, la reconstruction économique et l'acheminement des aides humanitaires.
Cette réunion est organisée conjointement par la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL), le gouvernement d'union nationale libyen et le ministère tunisien des Affaires étrangères.
Pour Khmais Jhinaoui, ministre tunisien des Affaires étrangères, la Tunisie est prête à soutenir le peuple libyen sur la voie de l'union nationale, "notamment en matière de sécurité", dans le cadre d'un processus politique de transition "serein, pacifique et consensuel".
Christian Turner, directeur Afrique et Moyen Orient du Foreign Office britannique, a assuré que cette réunion "se tient à un moment où le gouvernement d'union nationale jouit d'un large soutien international".
De son côté, le représentant du ministère britannique des Affaires étrangères a insisté que la Libye "doit être reconstruite économiquement (...) avec une économie qui doit être diversifiée pour ne pas, par la suite, dépendre uniquement du pétrole".
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les guerres tribales et les violences liées à l'extrémisme religieux armé ont détruit l'infrastructure de base de ce pays où d'énormes difficultés se présentent actuellement pour acheminer les aides humanitaires aux zones sinistrées.
"La stabilité de la Libye est cruciale pour les Libyens tout comme pour les autres pays de la région", a indiqué le vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale libyen, Moussa al-Kouni.
M. al-Kouni a salué dans ce contexte l'appui émanant du peuple libyen suite à l'installation du gouvernement de Fayez Sarraj à Tripoli en Libye. "Il faut renforcer la coordination entre ce gouvernement et les parties alliées pour ainsi faciliter l'exécution des 174 projets inclus dans le programme humanitaire des Nations Unies pour la Libye".
Tout récemment, le gouvernement d'union nationale libyen a bénéficié du soutien de plusieurs provinces libyennes, en particulier de la banque centrale et de la compagnie pétrolière nationale. Toutefois, ce gouvernement attend encore l'appui du Parlement de Tobrouk qui contrôle toute la partie est du pays.