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Campagne présidentielle au Bénin : effervescence dans les villes béninoises du nord au sud

Xinhua | 04.03.2016 09h33

A moins de 24 heures de la fin de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du dimanche prochain, les 33 candidats en lice pour la magistrature suprême du Bénin, rivalisent d'ardeurs et de stratégies communicationnelles pour la conquête des électeurs, a constaté jeudi Xinhua, de Cotonou à Parakou.

De Cotonou, la capitale économique béninoise, à Parakou, ville située à environ 450 km au Nord de Cotonou, en passant par Bohicon, ville carrefour située à environ 125 km au nord de Cotonou, les différents candidats à la présidentielle béninoise multiplient des stratégies de communication pour solliciter les suffrages des électeurs.

Ainsi, des posters géants à l'effigie des candidats, des caravanes, des meetings de sensibilisation sur le choix du candidat sur le bulletin de vote, des marches de soutiens, des concerts de la musique moderne et traditionnelle, et des séances de prières pour le bon déroulement du prochain scrutin présidentiel, tout est mis à contribution pour bénéficier de l'attention des électeurs.

De même, les radios locales à travers des séquences de musiques, chantent les gloires et les mérites de leurs candidats favoris.

Dans les marchés de certaines villes situées sur l'axe Cotonou-Parakou, notamment à Houégbo, Sèhouè, Houndjro et à Zèkè, certaines vendeuses n'hésitent pas à couvrir leurs marchandises des affiches et mêmes des posters de leurs candidats favoris.

"C'est la seule manière pour moi de soutenir mon candidat favoris, Patrice Talon", s'est exclamée, Marie-Claire Tossa, vendeuse de divers au marché de Houndjro de Bohicon qui a couvert une partie de ses marchandises du poster du candidat Patrice Talon.

Parfois, dans certaines villes de l'axe Cotonou-Parakou, plusieurs caravaniers de différents candidats se croisent. A leurs points de rencontre, ces caravaniers qui s'embrassent et échangent les posters et les affiches de leurs candidats, esquissent ensemble des pas de danse avant de prendre leurs directions respectives.

"Nous sommes des adversaires politiques, mais pas des ennemies. Nous devons défendre les projets de société de nos candidats dans la fraternité. La campagne, pour nous, c'est un moment de gaieté et de fête, où chaque candidat doit défendre ses idées et non se lancer dans une guerre fratricide", a confié à Xinhua, Mama Sikirou, responsable de l'antenne du candidat Abdoulaye Bio Tchané à Dassa-Zoumè, ville située à environ 205 km au nord de Cotonou.

Au-delà de ces tapages, plusieurs candidats en lice sont descendus sur le terrain, dans plusieurs villes de l'axe Cotonou-Parakou, pour solliciter le suffrage des populations béninoises.

Ainsi, à Abomey-Calavi, c'est le candidat Christian Lagnidé, président directeur général de la chaîne de télévision LC2-AFNEX, qui séduit les chefs d'arrondissement de cette ville dortoir de Cotonou, avec son projet de transfert des compétences aux communes avant la fin de son quinquennat, au cas où il serait élu en mars 2016.

A Bohicon, ville carrefour, située à 125 km au Nord de Cotonou, la capitale économique béninoise, c'est le candidat Aké Natondé, député à l'Assemblée nationale du Bénin, qui arrange les populations de la localité sur son projet de société, notamment sur le volet destiné à l'autonomisation des femmes.

Dans la ville de Parakou, capitale de la partie nord du Bénin, malgré cette effervescente de fin de campagne, où les rues et les ruelles sont pris d'assaut par les candidats et leurs sympathisants, certains habitants ont quand même vaqué normalement à leurs occupations quotidiennes, en dehors des agents permanent de l'Etat qui ont choisi d'abandonner leurs activités professionnelles au profit de la campagne électorale.

"Bien vrai, le jour du scrutin, j'irai exprimer mon suffrage. Mais ce n'est pas une raison pour abandonner mon gagne-pain quotidien, pour aller suivre ces politiciens, qui sont incapables de réaliser leurs promesses électorales. La belle preuve, le président Boni Yayi, avait promis de nous sortir de la précarité. Mais après qu'il ait passé dix ans à la tête du pays, le Béninois est toujours en dessous d'un dollars par jour", a déclaré à Xinhua, Imorou Tchabi, garagiste à "GARE", un quartier populeux de la ville de Parakou

Le Bénin connaitra en 2016 pour la 6ème fois, l'organisation d'une élection présidentielle depuis l'avènement du renouveau démocratique de février 1990.

Ainsi, quelques 4.726.923 électeurs béninois dont 43.811 vivants à l'étranger seront appelés aux urnes dès le 6 mars 2016 pour le premier tour de l'élection présidentielle, en vue d'élire parmi 33 candidats, le successeur de l'actuel chef d'Etat du Bénin, Boni Yayi, dont le dernier mandat constitutionnel sera achevé le 6 avril.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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