Dernière mise à jour à 09h24 le 15/01
La 24ème mission médicale chinoise a rempli pleinement son rôle en Guinée, en apportant son aide dans la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, a déclaré jeudi le Dr Fodé Ibrahima Camara, directeur de l'hôpital sino-guinéen, dans une interview accordée à Xinhua.
A l'occasion de la déclaration de la fin de l'épidémie d'Ebola dans la sous-région ouest-africaine jeudi par l'OMS, le Dr Camara a rappelé que la mission médicale chinoise est venue au moment les plus dures pour la Guinée, parce que "les deux pays sont des amis".
Interrogé à propos de la fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique, Docteur Camara a affirmé que cette déclaration est une bonne nouvelle pour les pays de la sous-région qui ont été touchés par le virus Ebola.
"S'il n'y a plus d'épidémie d'Ebola au Liberia, en Sierra Léone et en Guinée, c'est une très bonne nouvelle pour toute la sous-région", a souligné le directeur de l'hôpital sino-guinéen.
En ce qui concerne les efforts du gouvernement chinois dans la lutte contre cette épidémie, il a affirmé que les partenaires ont contribué effectivement à lutter contre l'épidémie de fièvre Ebola en Guinée.
Toutefois, a-t-il mentionné, le gouvernement chinois est venu à la première heure de l'épidémie et a apporté tout ce qu'il devait apporter à la Guinée pour combattre le virus Ebola, "en terme de moyen de déplacement, de médicaments, de consommables médicaux, de la nourriture et même des experts pour la formation du personnel de la santé et des agents communautaires", a cité de passage le responsable médical guinéen.
Selon lui, la Chine a contribué à former plus de 1.500 agents de santé et communautaires engagés dans la lutte contre Ebola, tant à Conakry qu'à l'intérieur du pays.
Et c'est à juste raison qu'il a articulé que la contribution de la Chine a été très remarquable durant cette période.
Avec l'arrivé en Guinée de la 24ème mission médicale chinoise au moment où l'épidémie était au pic, Dr Fodé Ibrahima Camara a témoigné qu'au moment où les gens quittaient la Guinée, au moment où toutes les sociétés et entreprises fermaient, et au moment où le pays était devenu presque infréquentable, la 24ème mission médicale chinoise est rentrée en Guinée en aout 2014.
"Elle est rentrée au pire moment de cette épidémie de fièvre Ebola. Et depuis qu'ils sont venus, ils ne sont pas restés à la maison. Nous avons travaillé ensemble. Ils nous ont conseillé, orienté, ils nous ont donné de l'appui nécessaire, en formation et partout jusqu'à l'intérieur du pays", a-t-il expliqué, avant d'ajouter que son hôpital va continuer à travailler avec la 25ème mission médicale chinoise qui arrive dans deux semaines.
Selon lui, ceci prouve "que nos anciens ont eu raison de faire cette coopération avec la république populaire de Chine qui ne date pas de maintenant", car depuis les années 1960, chaque deux an et maintenant chaque 18 mois, "nous recevons des missions médicales chinoises". Dans le cadre de la collaboration entre les experts de la mission médicale et les médecins guinéens, le docteur guinéen a estimé que cette collaboration a été très franche, car au niveau de la direction de l'hôpital d'amitié sino-guinéen, il a un adjoint chinois avec qui il fait tout.
"Depuis l'arrivée de cette mission, nous faisons tout ensemble et nous partageons tous ensemble", a commenté Dr Camara qui mentionne d'ailleurs que les médecins guinéens et chinois travaillent tous ensemble au bloc opératoire et ils sont ensemble au quartier.
Pour finir, le directeur de l'hôpital a souligné que le travail entre médecins guinéens et chinois se fait en "symbiose et en binôme" dans le service.
"Ils ont même intégré nos familles guinéennes", a-t-il indiqué avec un sourire aux lèvres.
Malgré tout cela, les médecins chinois ont gardé leur ligne de conduite en tant qu'experts et en tant que formateurs, a révélé Dr Camara.