Dernière mise à jour à 08h59 le 27/11
Deux personnes dont une fillette de 3 ans ont été tuées et plus d'une trentaine de maisons incendiées lors d'une attaque présumée de Boko Haram dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Cameroun à la frontière avec le Nigeria, rapportent jeudi des sources sécuritaires et communautaires.
Après avoir pénétré à pied le territoire camerounais, un groupe de combattants présumés de la secte islamiste nigériane a fait irruption à Nigué, village situé à la périphérie de la ville de Fotokol où un attentat-suicide a tué samedi dix personnes, dont quatre enfants âgés de 2 à 9 ans et deux autres membres de la famille du chef coutumier, indiquent ces sources.
L'attaque a eu lieu aux environs de minuit (23H GMT). Le bilan fait état d'un mort, un jeune éleveur peul, et "sept cases et trois chambres isolées incendiées", a précisé Ousseini Abounassi, vice-président du comité de vigilance de Fotokol, joint par Xinhua.
Par la suite, le même groupe a débarqué à Woromari, localité voisine, tuant une fillette de 3 ans lors d'une seconde attaque successive où l'on dénombre en outre deux blessés, dont une femme et son enfant, "trente-trois maisons et sept hangars [de commerce] incendiés, ainsi que plusieurs têtes de bétail (chèvres, ânes, chevaux)".
Distantes d'environ un kilomètre, Woromari et Nigué sont deux localités de l'Extrême-Nord du Cameroun situés à la lisière d'une frontière connue pour être poreuse avec le Nigeria voisin, ce qui ne facilite pas la tâche aux forces de défense et de sécurité chargées de la sécuriser.
C'est ce qui justifie, expliquent les sources sécuritaires, l'absence de réaction immédiate aux deux attaques survenues dans la nuit de mercredi à jeudi.