Dernière mise à jour à 08h41 le 25/11
Les contrôles d'identité seront désormais organisés "de jour comme de nuit" par les forces de sécurité, a annoncé lundi le département en charge de la sécurité du Burkina Faso, confronté comme ses voisions du Sahel à la menace terroriste.
Cette décision intervient plus d'une semaine, après l'attaque terroriste d'un hôtel à Bamako (Mali), qui a fait 21 morts et plusieurs blessés.
Dans un communiqué, le ministère en charge de la Sécurité a invité par conséquent les populations à se munir en permanence de leurs pièces d'identité.
Les autorités ont en outre invité au respect du couvre-feu (01h00 à 04h00 du matin) instauré depuis le coup d'Etat manqué du 16 septembre, toujours en vigueur sur toute l'étendue du territoire national.
A la mi-octobre, le gouvernement burkinabè a pris deux décrets portant création d'un Conseil de défense et de sécurité nationale (CNDSN), ainsi que d'une Agence nationale de renseignements pour la sécurité (ANRS), afin de lutter contre la montée de l'insécurité.
Ces deux institutions placées sous la tutelle du président de la République seront dirigées par un officier nommé en Conseil des ministres.
Dans un communiqué conjoint, les ministères en charge de la Défense, des Transports et de la Sécurité du Burkina Faso ont interdit les véhicules aux vitres teintées ou sans plaque d'immatriculation de circuler.
Face à l'insécurité grandissante, le chef d'état-major des armées, le général Pingrenoma Zagré avait déclaré, en juillet dernier, que la menace djihadiste sur le Burkina Faso était "une réalité qui n'est pas nouvelle".
Le 9 septembre dernier, trois gendarmes burkinabè ont été tués dans l'attaque de leur poste à Samorogouan, près de la frontière malienne, par une cinquantaine d'hommes armés non encore identifiés.
Des charges explosives avaient été découvertes à une dizaine de kilomètres du lieu de l'attaque.