Dernière mise à jour à 09h34 le 19/11
Les députés tchadiens ont adopté mercredi à l'unanimité une loi portant prorogation de l'état d'urgence dans la région du Lac Tchad pour une durée de quatre mois, a appris un journaliste de Xinhua.
Le président tchadien Idriss Déby Itno avait décrété, le 9 novembre 2015, l'état d'urgence dans cette région frontalière avec le Cameroun, le Niger et le Nigéria qui reste la principale porte d'entrée et le point de concentration de la secte terroriste Boko Haram.
La déclaration d'état d'urgence donne, entre autres, le pouvoir au gouverneur de la région du Lac d'interdire la circulation des personnes et des véhicules dans les lieux et les horaires fixés par le gouverneur, d'instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé, d'ordonner des perquisitions de domiciles de jour comme de nuit sous l'autorité du procureur de la République, de récupérer des armes de tous calibres, etc.
Le gouvernement tchadien avait décidé d'accompagner l'état d'urgence par des actions de développement socioéconomique, dans les domaines de l'agriculture, l'élevage, la santé et l'éducation. Une enveloppe de 3 milliards F CFA a été allouée à cet effet.
Si l'intervention des soldats tchadiens au Cameroun et au Nigeria a permis d'affaiblir considérablement la secte Boko Haram et ses relais opérationnels, le Tchad est devenu une cible privilégiée des représailles de la secte qui a frappé la capitale et la région du Lac à plusieurs reprises depuis le 15 juin 2015.