Dernière mise à jour à 08h55 le 10/10
Trois gendarmes ont été tués et quatre personnes blessées, dont des civils, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans l'attaque de leur poste à Samoroguan, dans l'Ouest du Burkina Faso, par des individus non identifiés, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Selon une source sécuritaire contactée sur place, qui parle de trois morts et de plusieurs blessés, les auteurs de cette attaque étaient cagoulés et armés de Kalachnikov quand ils ont fait irruption à la gendarmerie vers quatre heures du matin.
Une source locale explique que mercredi, un habitant d'un village environnant de Samoroguan a hébergé des inconnus qui auraient pris en otage deux bergers, soupçonnés d'avoir égorgé un d'entre eux.
Le tuteur a été interpelé par la gendarmerie et dans la nuit de jeudi à vendredi, les assaillants ont attaqué la gendarmerie à l'arme automatique pour tenter de libérer leur hôte qui a reçu une balle lors de l'attaque, précise-t-on.
En réaction à cette attaque, le gouvernement burkinabè a présenté ses condoléances aux familles des victimes et le chef d'état-major des armées a rassuré les populations que des mesures ont été prises pour sécuriser la région.
Des hommes lourdement armés avaient attaqué la mine de manganèse de Tambao, avant d'enlever un Roumain chargé de la sécurité des lieux alors qu'en fin juin, le poste de douanes de Déou, toujours dans le Nord du Burkina Faso (frontalier avec le Niger et le Mali), avait aussi été attaqué à la Kalachnikov.
Face à l'insécurité grandissante,le chef d'état-major des armées, le général Pingrenoma Zagré, avait déclaré, en juillet dernier, que la menace djihadiste sur le Burkina Faso était "une réalité qui n'est pas nouvelle".