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Le FMI salue les changements structurels et les gains de productivité en Chine

Xinhua | 10.10.2015 08h37

Les transformations structurelles et les gains de productivité sont l'une des clés de la croissance économique chinoise, a salué jeudi Zhu Min, directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), à la veille de l'assemblée générale annuelle du groupe Banque mondiale -FMI à Lima au Pérou (du 9 au 11 octobre).

Le FMI a récemment révisé à 3,1% ses perspectives de croissance dans le monde cette année, alors qu'il tablait sur 3,3% en juillet et 3,5% en avril derniers. En revanche, le Fonds estime toujours que la croissance du PIB chinois sera stable à 6,8% en 2015.

La Chine fait face actuellement à un processus de rééquilibrage et d'ajustement de sa structure économique : elle doit ainsi abandonner peu à peu un modèle fondé sur les investissements et les exportations pour un autre tourné davantage vers les services et la demande intérieure, a résumé M. Zhu dans un entretien à Xinhua.

Cette tendance est d'ailleurs déjà à l'oeuvre, note-t-il. Pour la première fois cette année, le secteur des services a dépassé celui de l'industrie, tandis que la consommation a dépassé les investissements comme le principal facteur de croissance du PIB, ce qui démontre que la macrostructure économique évolue dans la bonne direction, selon Zhu Min.

Le ralentissement constaté de la croissance chinoise ne doit être pas combattu trop vigoureusement, car il permet aussi de minimiser les risques et d'améliorer la qualité, estime-t-il.

M. Zhu se dit confiant en la croissance chinoise, assurant qu'une hausse durable des gains de productivité est cruciale à cette croissance et au développement sur le long terme.

"Pour l'heure, les plus grosses pressions sur l'économie chinoise viennent de ce rééquilibrage interne permanent et des ajustements structurels, y compris la réforme du marché du travail, le réajustement du secteur industriel, et davantage d'investissements dans l'éducation et l'innovation, et tout ceci est là pour doper la productivité", résume-t-il.

Par ailleurs, le directeur général adjoint du FMI pense que la deuxième économie du monde doit continuer de renforcer le statut international de sa devise. La capacité du renminbi (RMB), nom officiel du yuan, à devenir mondial, à devenir un outil de transaction et une monnaie de règlement commercial, est importante pour un développement stable de l'économie et de la finance en Chine, selon M. Zhu.

Le RMB semble aujourd'hui susceptible de rejoindre le panier de devises de référence du FMI. Tous les cinq ans, ce dernier révise le statut des monnaies dans le cadre des Droits de tirages spéciaux (DTS). Créés en 1969, les DTS visent à compléter les réserves officielles des pays membres du Fonds. Le panier compte aujourd'hui quatre devises: le dollar, l'euro, le yen et la livre sterling.

"Si le RMB intègre le panier DTS, il deviendra réellement une devise mondiale et ce sera la première fois que le FMI acceptera la devise d'un pays en développement dans ses réserves de change", salue Zhu Min. Le statut international du RMB en sera bien entendu grandi, ce qui permettra aussi, souligne-t-il, de donner un peu plus la parole aux autres pays en développement et de promouvoir une ouverture plus grande de la gouvernance du FMI.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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