Dernière mise à jour à 17h09 le 25/11
Selon Li Haisheng, président de l'Académie chinoise des sciences de l'environnement, la Chine a réussi à réaliser une relation gagnant-gagnant entre le développement socio-économique et la protection de l'environnement dans son action pour améliorer le contrôle de la pollution de l'air depuis 2013. Il a fait cette remarque le 24 novembre lors d'une réunion annuelle des responsables des institutions nationales des sciences de l'environnement de Chine, du Japon et de Corée du Sud, qui s'est tenue virtuellement cette année.
(Photo/Xinhua)
Depuis 2013, lorsque la Chine a lancé une campagne nationale pour renforcer le contrôle de la pollution de l'air, « les régions du pays ont toutes connu une amélioration remarquable de la qualité de l'air », a-t-il déclaré, ajoutant que les 74 grandes villes qui ont commencé à surveiller les PM2,5 (particules d'un diamètre de 2,5 micromètres ou moins) ont vu la densité du polluant chuter de 56% au cours des 10 dernières années.
Cette amélioration significative, a-t-il poursuivi, s'est produite alors que le PIB du pays a maintenu une croissance constante et rapide, ajoutant que c'est le résultat des efforts de la Chine pour accélérer la transition verte.
Selon M. Li, de gros efforts ont par exemple été faits en Chine pour optimiser la structure industrielle. Depuis 2013, le pays a réduit ses capacités de production dans l'industrie sidérurgique de 300 millions de tonnes et dans l'industrie du ciment de 400 millions de tonnes, ajoutant que « le pays a introduit de manière exhaustive des normes d'émissions extra-faibles dans toutes les industries clés et a mis en place le plus grand système d'alimentation électrique au charbon propre au monde ».
Par ailleurs, a-t-il noté, les deux tiers de l'augmentation de la consommation d'énergie du pays au cours des 10 dernières années ont été satisfaits par les énergies renouvelables.
M. Li a également souligné les contributions importantes de la recherche scientifique à l'amélioration de la qualité de l'air, en particulier la recherche menée sous la bannière du Centre national conjoint de recherche pour la résolution des problèmes clés du contrôle de la pollution de l'air, qui a été lancé en 2017. Environ 2 900 chercheurs de 295 instituts de recherche à travers le pays ont participé aux travaux du centre, qui vise à éradiquer les épisodes de forte pollution de l'air dans l'ensemble régional Beijing-Tianjin-Hebei, a encore indiqué M. Li, qui dirige également le centre.
Le centre a mis en place un réseau intégré de surveillance et d'observation sol-air-espace, a-t-il noté, pour aider à analyser les rôles des émissions, des conditions météorologiques, des réactions chimiques et du transport interrégional des polluants atmosphériques dans les événements de pollution atmosphérique lourde, et ainsi figurer les causes et les sources de tels événements.
Selon M. Li, les travaux ont aidé à contrôler les principaux polluants que sont les PM2,5 en hiver et l'ozone en été. La production d'électricité au charbon, l'acier, les matériaux de construction et les camions à moteur diesel, ainsi que la consommation dispersée et à petite échelle de charbon, ont été répertoriés comme des domaines clés pour le contrôle de la pollution atmosphérique. Dans le même temps, a-t-il indiqué, l'équipe a élaboré des listes détaillées des sources d'émissions et des solutions personnalisées et différenciées pour lutter contre la pollution de l'air pour chacune des 28 grandes villes, a-t-il poursuivi.
Les recherches montrent que la concentration de PM2,5 dans la région a diminué de plus de 30% entre 2018 et 2020, a-t-il enfin précisé, soulignant que les efforts ont simultanément contribué à réduire les émissions de dioxyde de carbone d'environ 200 millions de tonnes.
