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L'heure du Gaokao est arrivée pour les baby-boomers de l'an 2000

le Quotidien du Peuple en ligne | 08.06.2018 15h52
L'heure du Gaokao est arrivée pour les baby-boomers de l'an 2000
Des parents et membres de la famille attendent les étudiants devant l'entrée d'un site d'examen à Haian, dans la province du Jiangsu (est de la Chine), lors des examens nationaux annuels d'entrée à l'université, le 7 juin, la première des deux journées de tests dans toute la Chine. (Xu Jinbai / Pour le China Daily)

L'examen national d'entrée à l'université –un moment décisif de leur vie pour les étudiants chinois- a débuté le 7 juin, avec une augmentation du nombre de candidats cette année en raison du « baby-boom » du début du millénaire.

Selon le Ministère de l'Éducation, ce sont quelque 9,75 millions d'étudiants qui devaient passer l'examen, soit 350 000 de plus qu'en 2017 et le nombre le plus élevé de ces huit dernières années.

L'examen, connu en chinois sous le nom de Gaokao, est essentiel pour les étudiants du secondaire, car il détermine les universités auxquelles ils pourront postuler, et potentiellement leurs futures perspectives de carrière.

Chu Zhaohui, chercheur senior à l'Institut national des sciences de l'éducation, a précisé que beaucoup de ceux qui passeront le Gaokao cette année sont nés en 2000, lorsque le taux de natalité a grimpé du fait que beaucoup de parents ont considéré cette année comme propice pour avoir un enfant.

Et de fait, d'après la Commission nationale de la santé, cette année a vu environ 17,71 millions de nouveau-nés, un chiffre dépassé seulement en 2016 -18,46 millions- quand la Chine a commencé à permettre à tous les couples d'avoir deux enfants.

Un nombre record de 10,5 millions de candidats avait passé le Gaokao en 2008, mais il a diminué régulièrement depuis.

Pour Jia Yinan, 18 ans, du Lycée affilié à l'Université Renmin de Chine, passer le Gaokao est une expérience importante et inoubliable et a fait d'elle une « personne plus mature ». Son objectif est d'être inscrite à l'Académie Centrale des Beaux-arts avec une spécialisation en histoire de l'art. « En me préparant à l'examen au cours des trois dernières années, je me suis rendue compte que, pour peu que vous consacriez beaucoup d'efforts à la réalisation d'un objectif, vous réussirez », a-t-elle dit.

Liu Zhaoting, 19 ans, de la même école, a déclaré après avoir passé sa première série d'examens que les questions étaient plus faciles qu'elle ne l'imaginait et que son dur labeur de préparation « a porté ses fruits ». « Il y avait moins de pression sur moi, car je peux choisir d'aller à l'étranger si je n'obtiens pas de très hautes notes au Gaokao », a-t-elle souligné.

Sun Yan, de l'école bilingue Bacui à Beijing, estime quant à lui que « voir tous ceux qui se battent pour le même objectif a fait de moi une personne plus diligente » et qu'il s'est fait quelques-uns de ses meilleurs amis ces trois dernières années.

En fait, ce sont les parents qui semblaient plus nerveux que leurs enfants, tandis qu'ils attendaient sous le soleil brûlant de Beijing à l'extérieur des centres d'examen.

Debout sous les arbres ou leurs parapluies, certains parents bavardaient entre eux tout en portant leur attention sur les mouvements des salles d'examen pendant le premier examen de deux heures et demie en langue chinoise.

« Je veux que mon fils me voie dès qu'il sortira de la salle d'examen afin qu'il soit plus détendu », a dit Yang Yan, qui a pris congé ce jour-là pour accompagner son fils. Son mari devait prendre sa place le lendemain.

« Toute la famille fait le pied de grue pour lui », a ajouté Mme Yang, qui portait pour l'occasion un qipao, la robe traditionnelle également connue sous le nom de cheongsam, au centre d'examen pour souhaiter bonne chance à son fils.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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