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Un quart de la population mondiale risque d'être obèse à l'horizon 2045

le Quotidien du Peuple en ligne | 24.05.2018 09h24

Selon une nouvelle étude, le fléau de l'obésité continue de grimper, avec une conséquence dramatique : si le rythme actuel se poursuit, une personne sur huit dans le monde aura un diabète de type 2 d'ici 2045.

L'année dernière, 14% de la population mondiale était obèse et 9% avaient un diabète de type 2. D'ici 2045, d'après les estimations présentées lors du Congrès européen sur l'obésité à Vienne, ces chiffres passeront respectivement à 22% et 14%. Les implications de ces chiffres sont graves pour les systèmes de santé dans tous les pays. Au Royaume-Uni, par exemple, le NHS, l'organisme chargé de la sécurité sociale, dépense déjà 14 milliards de livres sterling par an pour cette maladie, soit environ 10% de son budget.

L'étude a été réalisée par des scientifiques financés par la société pharmaceutique Novo Nordisk, qui fabrique des traitements contre le diabète, en collaboration avec le Steno Diabetes Center de Gentofte, au Danemark, et l'University College de Londres. Ils disent que pour éviter que les taux de diabète de type 2 ne dépassent les 10%, les niveaux d'obésité doivent baisser d'un quart. Les personnes atteintes de diabète ont besoin d'une surveillance, d'un traitement et de soins pour les complications potentiellement graves qui peuvent inclure des amputations et la cécité. Ces institutions ont collaboré pour lancer le programme « Cities Changing Diabetes » en 2014 afin d'accélérer la lutte mondiale contre le diabète urbain. Le programme a commencé avec huit villes : Copenhague, Rome, Houston, Johannesburg, Vancouver, Mexico, Tianjin et Shanghai, rejointes depuis par sept autres villes : Beijing, Buenos Aires, Hangzhou, Koriyama, Leicester, Mérida et Xiamen.

« La prévalence mondiale de l'obésité et du diabète devrait augmenter considérablement si la prévention de l'obésité n'est pas intensifiée de manière significative. L'élaboration de programmes mondiaux efficaces pour réduire l'obésité offre la meilleure occasion de ralentir ou de stabiliser la prévalence non durable du diabète. La première étape doit être la reconnaissance du défi que représente l'obésité et la mobilisation des services sociaux et des ressources de prévention des maladies pour ralentir la progression de ces deux maladies », a déclaré le Dr Alan Moses de Novo Nordisk Research and Development à Søborg, au Danemark.

Les chercheurs ont calculé l'augmentation probable de l'obésité pour chaque pays. Ainsi, si les tendances actuelles aux États-Unis se poursuivent, l'obésité passera de 39% en 2017 à 55% en 2045, et le taux de diabète de 14% à 18%. Pour que les taux de diabète aux États-Unis restent stables entre 2017 et 2045, l'obésité doit passer de 38% aujourd'hui à 28%. Au Royaume-Uni, disent-ils, les tendances actuelles prédisent que l'obésité passera de 32% aujourd'hui à 48% en 2045, tandis que les taux de diabète passeront de 10,2% à 12,6%, soit une augmentation de 28%. Pour stabiliser les taux de diabète au Royaume-Uni à 10%, la prévalence de l'obésité doit tomber de 32% à 24%. Le courant pourrait être inversé, a toutefois souligné le Dr Moses, « mais il faudra une action agressive et coordonnée pour réduire l'obésité et les villes individuelles devraient jouer un rôle clé dans la confrontation des problèmes liés à l'obésité ». 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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