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Le scandale du Dieselgate ferait 5 000 morts par an en Europe

le Quotidien du Peuple en ligne | 19.09.2017 08h48

Selon une étude publiée le 18 septembre, les émissions des voitures diesel « affinées » pour apparaître écologiques pourraient en fait être responsables de 5 000 décès par pollution atmosphérique par an rien qu'en Europe. Ces chiffres sont conformes aux évaluations antérieures des décès dus au scandale dit du « Dieselgate », qui a éclaté lorsque le constructeur automobile Volkswagen a reconnu en 2015 avoir triché sur les tests d'émissions des véhicules. Depuis, beaucoup d'autres constructeurs automobiles ont été soupçonnés.

En mai de cette année, une étude publiée dans la revue Nature a affirmé que les émissions « excédentaires » des véhicules diesel dépassant les limites de certification étaient associées à environ 38 000 décès « prématurés » dans le monde en 2015. La nouvelle étude, publiée dans la revue Environmental Research Letters, met l'accent sur les périls pour l'Europe. Des chercheurs norvégiens, autrichiens, suédois et néerlandais ont calculé qu'environ 10 000 morts en Europe par an pouvaient être attribués à la pollution par petites particules provenant de véhicules diesel légers (LDDV). Près de la moitié de ces décès auraient pu être évités si les émissions d'oxyde d'azote (NOx) des voitures diesel sur les routes avaient eu des niveaux équivalents à ceux mesurés en laboratoire.

Volkswagen a admis avoir installé des logiciels illégaux dans des voitures, qui réduisaient les émissions uniquement pendant la durée des tests. D'après les auteurs de l'étude, si les voitures diesel émettaient moins d'oxyde d'azote que celles à essence, près de 4 000 des 5 000 décès prématurés auraient été évités. Les pays qui supportent le fardeau le plus lourd sont l'Italie, l'Allemagne et la France, a ajouté l'équipe, « du fait de leurs grandes populations et de leur forte proportion de ces véhicules dans leurs flottes nationales ». Considérées comme moins polluantes, la part des voitures diesel en Europe a augmenté rapidement par rapport à celles à essence depuis les années 1990, et elles représentent maintenant environ la moitié de la flotte.

Selon les auteurs de l'étude, il y a aujourd'hui plus de 100 millions de voitures diesel en Europe, deux fois plus que dans le reste du monde dans son ensemble. Les moteurs diesel émettent moins de dioxyde de carbone réchauffant la planète que les moteurs à essence, mais beaucoup plus d'oxyde d'azote. Les transports routiers, ont également précisé les auteurs de l'étude, ont contribué pour environ 40% des émissions d'oxyde d'azote dans les pays de l'Union européenne, plus la Norvège et la Suisse. Composés d'oxyde nitrique et de dioxyde d'azote, les gaz de d'oxyde d'azote contribuent aux pluies acides et au smog étouffant et peuvent causer des problèmes respiratoires, des irritations oculaires, une perte d'appétit, de la corrosion dentaire, des maux de tête et une réduction chronique des fonctions pulmonaires.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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