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La Chine fustige les entreprises dévoyées pour montrer le renforcement de la lutte anti-pollution

Xinhua | 22.04.2017 10h15

Dans le but de lutter contre la pollution, la Chine a commencé à fustiger certaines entreprises dévoyées accusées d'avoir pollué l'environnement et même d'avoir entravé les inspections du gouvernement.

Le ministère de la protection de l'Environnement a rendu public le week-end dernier les détails de la première affaire et a énuméré plus tard d'autres affaires. L'obstruction à l'application de la loi s'est avérée être courante.

Dans le nouveau rapport, trois affaires supplémentaires ont été signalées dans les provinces du Hebei, du Henan et du Shandong, où le gouvernement central avait envoyé la plus grande équipe d'inspection sur la pollution atmosphérique de l'histoire, totalisant 5.600 personnes.

Dans la ville de Liaocheng, les inspecteurs se sont vus refuser l'accès à une entreprise sidérurgique accusée d'avoir déchargé des eaux usées en quantité excessive.

A Xingtai, une ville ayant enregistré les pires niveaux de qualité de l'air, les justificatifs de l'équipe d'inspection ont été retirés de force.

Dans la ville de Puyang, une usine textile a suspendu son fonctionnement et a fait semblant de ne pas être au courant des inspections.

Au total, six personnes ont été arrêtées pour obstruction présumée aux inspections lors de ces affaires.

"Ce n'est pas juste pour avertir les délinquants. Cette action montre la résolution avec laquelle les inspecteurs ne ménageront aucun effort dans la campagne de lutte contre la pollution", a indiqué Fu Qiang, un avocat environnemental.

La Chine est en train de mener une rude bataille contre la pollution. La pollution de l'air, en particulier le smog, sévit fréquemment dans le nord du pays en hiver. La forte concentration d'industries lourdes, l'usage du charbon, la croissance du nombre des automobiles privées et le changement climatique représentent des causes connues de la pollution.

La bataille ne sera pas remportée sans imposer aux usines des limites d'émissions. Début avril, 28 équipes ont été envoyées dans les villes autour de Beijing pour dénicher les pollueurs. En moins de trois semaines, les équipes ont contrôlé 405 sociétés et découvert que 286 d'entre elles n'avaient pas respecté les normes nationales environnementales.

L'entreprise des technologies de la protection environnementale et de l'économie d'énergie, Lyujie, a été accusée d'avoir utilisé une vieille chaudière et de manquer d'installations adaptées pour le traitement des émissions, causant de la poussière et du bruit.

Lorsque les inspecteurs s'y sont rendus samedi dernier, le directeur général de l'entreprise Wang Kaisheng leur a refusé l'accès à l'usine, prétendant que leurs justificatifs étaient faux. Ensuite, il n'a pas voulu les laisser partir des locaux.

L'entreprise a été fondée par le responsable provincial à la retraite du Shandong Xue Hongmin en 2005 pour produire des chaudières, des refroidisseurs et d'autres produits qui permettent d'économiser de l'énergie et qui sont respectueux de l'environnement.

Ma Jijiang, un responsable local de la protection environnementale, a révélé que l'entreprise n'avait pas obtenu le permis pour sa chaudière. Celle-ci a été retirée depuis.

Une enquête approfondie est en cours pour déterminer s'il y avait un lien entre les responsables du gouvernement et l'entreprise.

L'avocat Cui Lianwei, basé à Jinan, a alerté le personnel chargé de l'application de la loi contre le protectionnisme local.

"Le protectionnisme dans certains endroits est la principale cause de la mauvaise mise en application de la protection environnementale, et des efforts d'inspection conjoints aideront à promouvoir l'effet et l'efficacité de l'application de la loi", a-t-il indiqué.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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