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Des centaines de baleines meurent échouées sur les côtes de Nouvelle-Zélande

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.02.2017 08h29

Au lendemain de l'échouage de 416 dauphins-pilotes vendredi, dont la plupart sont mortes, environ 200 autres se sont échouées samedi sur des hauts-fonds à Farewell Spit, en Nouvelle-Zélande malgré les efforts de centaines de volontaires. Mais, aussi inexplicablement qu'ils s'étaient échoués, plusieurs centaines de dauphins-pilotes ont ensuite regagné la haute mer dimanche après ces échouages massifs qui ont entraîné une vaste mobilisation humaine pour sauver ces cétacés, dans ce qui semble bien être l'échouage le plus massif qu'ait connu ce pays depuis des dizaines d'années.

Néanmoins, plus de 70% des baleines échouées vendredi sont mortes, malgré les efforts désespérés des sauveteurs et du personnel du Département de la Conservation (DOC) local qui ont fait tout ce qu'ils ont pu pour sauver les 100 autres baleines. Peter Wiles, qui fut l'un des premiers volontaires à atteindre Farewell Spit, a déclaré à Fairfax Nouvelle-Zélande que les ventres blancs des cadavres de baleines étaient alignés sur le sable, flottant dans des eaux peu profondes. « C'est une des choses les plus tristes que j'ai vues, que de nombreuses créatures vivantes viennent ainsi se perdre sur la plage ». Andrew Lamason, chef d'équipe du DOC pour la région de Takaka, a déclaré que l'échouage était le plus grand dans la mémoire vivante, et bien qu'il n'ait « aucune idée » de la raison qui a amené les baleines à s'échouer depuis vendredi, il a toutefois souligné que Golden Bay était un endroit propice aux échouages en raison de sa baie peu profonde, ce qui rendait difficile un retour en haute mer pour les baleines une fois qu'elles étaient entrées.

Selon M. Lamason, il est aussi courant de voir des baleines impliquées dans un échouage de masse se ré-échouer à nouveau après avoir été remises à l'eau -ce qui s'est produit pour 90 d'entre elles- parce que ce sont des animaux sociaux qui restent à proximité de leur groupe, dont la majorité, dans le cas présent, gisaient morts sur la plage. « Nous avons essayé d'accompagner les baleines en mer et de les guider, mais elles n'ont pas vraiment suivi les directions que nous leurs avons donné, elles sont allées où elles voulaient aller. À moins d'avoir un couple de baleines dirigeantes fortes qui décident de se diriger vers la mer, les baleines restantes essaient de rester avec leur groupe sur la plage ». Il a ajouté que les échouages de baleines, qui sont fréquents à Golden Bay, sont un événement émotionnellement épuisant, et toutes les personnes qui n'étaient pas en forme et fortes, mais aussi équipées pour faire face au traumatisme se sont vues conseiller de rester loin de la plage et de ne pas participer à l'effort de sauvetage.

L'échouage de Farewell Spit est le troisième échouage de baleines dans l'histoire de la Nouvelle-Zélande. En 1918, 1 000 baleines s'étaient échouées sur les îles Chatham et, en 1985, 450 se sont échouées sur l'île Great Barrier, au large des côtes d'Auckland. La Nouvelle-Zélande a l'un des taux les plus élevés d'échouage de baleines dans le monde, et en moyenne environ 300 baleines et dauphins s'échouent eux-mêmes sur les rivages néo-zélandais chaque année. Les raisons des échouages de baleines ne sont pas encore très bien connues, mais on pense qu'une combinaison de facteurs y contribuent, les baleines âgées, malades et blessées étant particulièrement vulnérables. Les erreurs de navigation au sein des groupes sont également courantes, en particulier lorsqu'ils sont à la poursuite de nourriture ou s'approchent du rivage pour éviter des prédateurs comme les orques. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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