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Une Américaine tuée par une super-bactérie résistante à tous les antibiotiques existants

le Quotidien du Peuple en ligne | 16.01.2017 08h25

C'est le genre de cas contre lequel les chercheurs du monde entier ont mis en garde depuis des années : la mort récemment annoncée -elle avait été tue au public pendant plusieurs mois par l'hôpital avant d'être publiée il y a quelques jours- d'une femme à Reno, au Nevada, à cause, selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies, d'une infection résistante à tous les antibiotiques disponibles aux États-Unis met en lumière la gravité de la menace des super-bactéries résistantes aux antibiotiques. Selon les experts, si les cas de bactéries résistantes à tous les antibiotiques sont encore extrêmement rares, il faut s'attendre attendre à en voir plus dans l'avenir.

La victime avait été hospitalisée en août de l'année dernière après son retour d'un long voyage en Inde. Selon le Las Vegas Review-Journal, les médecins ont découvert qu'elle souffrait d'une infection à Enterobacteriaceae résistante au carbapénème (carbapenem-resistant Enterobacteriaceae, CRE), qu'elle avait apparemment contractée après avoir été traitée pour une fracture de la hanche droite en Inde. Elle est morte de choc septique, et les tests ont montré que la bactérie était résistante à l'ensemble des 14 types d'antibiotiques dont disposait l'hôpital. Pire encore, des tests ultérieurs ont révélé qu'aucun des 26 antibiotiques actuellement disponibles aux Etats-Unis n'aurait fonctionné. La bactérie qui l'a infectée avait déjà été détectée aux Etats-Unis en 2016 chez une autre femme, qui elle avait survécu grâce à un antimicrobien.

«Je pense que c'est le signe avant-coureur de l'avenir qui nous attend », a dit le Dr James Johnson, professeur en maladies infectieuses à l'Université du Minnesota. Il a souligné que si, pour l'instant, c'est un cas très rare, il est difficile de croire que personne d'autre dans le pays ne porte la même souche de CRE. Selon le Dr Johnson, les gens lui demandent souvent : « "A quel point sommes-nous au bord de la falaise ?" Et je leur réponds : "Nous sommes déjà tombés de la falaise" ». Selon le rapport du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies, qui souligne l'importance de ralentir la propagation de ces bactéries et de savoir quand les patients ont été traités dans des établissements hors des États-Unis, aucun autre cas de CRE résistant aux antibiotiques n'a été identifié.

Le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies a publié les détails de cette affaire jeudi et a noté qu'il y a trois leçons à tirer de son cas :la première chose qu'ils ont souligné est que les bactéries résistantes à tous les antimicrobiens disponibles sont très rares. Parmi les plus de 250 échantillons de bactéries résistant aux carbapénèmes testés jusqu'à présent, 80% pouvaient être contrôlés avec au moins un aminoglycoside (une autre classe d'antibiotiques) et 90% étaient sensibles à la tigécycline, un antibiotique efficace contre les bactéries résistantes aux médicaments. Deuxièmement, le cas a également souligné l'importance de la lutte contre les infections, car le virus constituait une grave menace pour les autres patients à l'hôpital. Enfin, sachant que la femme avait été hospitalisée fréquemment en Inde a donné à ses médecins beaucoup de connaissances nécessaires sur l'infection auxquels ils pourraient être confrontée. Les bactéries résistantes aux antibiotiques sont plus répandues dans d'autres parties du monde, et avoir des hospitalisations internationales pourrait offrir aux médecins locaux des indices sur ce qu'ils recherchent. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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