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La Chine étudie des moyens de lutter contre le smog

Xinhua | 11.01.2017 08h16

Dans le nord de la Chine, les gens viennent de passer un Nouvel An sous un ciel gris à cause du smog. En 2017, le gouvernement chinois aura beaucoup à faire pour poursuivre sa lutte contre la pollution de l'air.

Le smog est un problème récurrent dans le plus grand pays en développement au monde. Il devient d'autant plus grave en hiver que les habitants du nord utilisent le charbon pour se chauffer.

Selon Cao Junji, chercheur à l'Institut de recherches sur le géo-environnement de l'Académie des sciences de Chine, le smog est le résultat de l'accumulation de polluants dans l'air et de la présence de conditions météorologiques défavorables.

La combustion du charbon, les émissions industrielles et les émissions des véhicules constituent les plus grandes sources de pollution de l'air en Chine.

Une structure énergétique largement dépendante du charbon est la principale responsable de la haute concentration de particules de 2,5 micromètres de diamètre (PM 2,5), des particules particulièrement nocives qui peuvent pénétrer dans les poumons.

Selon des estimations, la consommation de charbon contribue à 50% de la pollution aux PM2,5 dans certaines régions de la Chine.

Le smog survient lorsque les émissions de polluants dépassent les capacités de l'environnement atmosphérique et que des conditions météorologiques défavorables sont présentes.

Pour s'attaquer à la pollution endémique, le gouvernement chinois déploie des efforts sans relâche.

La Chine oeuvre à ajuster sa structure de consommation énergétique pour s'attaquer à la la pollution à la racine.

Le pays renforcera l'utilisation de combustibles non fossiles, tels que l'hydroélectricité, le nucléaire, l'éolien et le solaire.

En décembre dernier, le président chinois, Xi Jinping, a déclaré que le nord du pays devait promouvoir l'utilisation d'énergies propres pour le chauffage en hiver afin de réduire le nombre de jours de smog.

Le gaz naturel et l'électricité peuvent remplacer le charbon, principale source d'énergie en Chine, pour le chauffage des immeubles du nord de la Chine.

Dans la capitale chinoise, toutes les chaudières alimentées au charbon seront éliminées d'ici 2020, et la part des énergies propres et de haute qualité sera supérieure à 90%.

La Chine accélérera également sa modernisation industrielle pour soutenir les secteurs à faibles émissions de carbone tout en promouvant les technologies vertes dans la production industrielle.

La province du Hebei (nord de la Chine), qui abrite la plupart des villes les plus polluées du pays, éliminera 17,14 millions de tonnes de capacité de production de fer et 19,86 millions de tonnes pour l'acier en 2017.

A partir de janvier 2017, la Chine appliquera de nouvelles normes nationales sur l'essence et le gasoil. Dorénavant, l'essence et le gasoil devront répondre à la norme Nationale V , l'équivalent de la norme Euro 5.

Dans ce pays qui comptait fin 2015 plus de 170 millions de véhicules, ces mesures permettront de grandement réduire les émissions des véhicules.

Le gouvernement fera aussi la promotion d'un style de vie écologique, encourageant la consommation à faible émission de carbone, comme l'achat de voitures à énergies nouvelles.

En cas de grave pollution de l'air, les véhicules diesels fortement polluants et les camions transportant des déchets de construction sont interdits sur les routes.

Des experts ont également appelé à améliorer les règlements afin que les gouvernements locaux soient tenus responsables de la pollution de l'air.

Ils ont en outre proposé de mettre en place des groupes de travail composés de fonctionnaires des départements de la protection de l'environnement, des sciences et technologies et de l'économie, ainsi que des départements juridiques et de la gestion urbaine pour l'élaboration des politiques de coordination.

De fait, les efforts déployés par la Chine pour réduire la pollution de l'air ont porté leurs fruits. Au cours des onze premiers mois de l'année 2016, les villes chinoises ont signalé une baisse de la pollution aux PM2,5.

La densité moyenne des PM 2,5 dans 338 villes chinoises a diminué de 8,3% sur un an de janvier à novembre 2016, selon des chiffres officiels. Le nombre de jours avec une bonne qualité de l'air a augmenté de 2,6% sur un an pendant la même période.

Dans la capitale chinoise, la densité moyenne des PM2,5 sera d'environ 56 microgrammes par mètre cube en 2020, soit une baisse de 30% par rapport à 2015, selon le plan de protection de l'environnement pour la période 2016-2020 de Beijing. Le nombre de jours avec une bonne qualité de l'air sera supérieur à 56% en 2020.

La Chine a encore un long chemin à parcourir en matière de lutte contre le smog, mais elle avance d'un pas rapide. Si 2017 commence sous un épais smog, il existe toujours l'espoir de la voir s'achever sous un ciel clair et ensoleillé.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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