Dernière mise à jour à 08h20 le 02/12
Le gouvernement belge et l'énergéticien Electrabel sont convenus de prolonger les réacteurs nucléaires de Doel 1 et 2 jusqu'en 2025, a annoncé mardi le Premier ministre belge Charles Michel lors d'une conférence de presse.
Il s'agit d'un accord visant à assurer la sécurité d'approvisionnement énergétique du pays et à investir dans la transition énergétique, a expliqué M. Michel.
Les risques de délestage ces dernières années rendaient la Belgique moins intéressante pour les investisseurs qu'un pays permettant d'assurer une sécurité d'approvisionnement "à court, moyen et long terme", a dit le chef du gouvernement belge.
Pour rappel, le réseau international d'ONG environnementales (Climate Action Network, CAN) a décerné lundi un "Prix Fossile" (fossile du jour) à la Belgique en fin du premier jour de la grande conférence sur le climat à Paris, à cause de l'absence d'accord entre les régions du pays, des négociations sur la prolongation des centrales nucléaires, etc.
Pour les ONG, "c'est clair, l'atome n'est pas une solution crédible contre le réchauffement climatique", a indiqué le quotidien belge Le Soir.
Mais la ministre belge de l'Energie, Marie-Christine Marghem, assure que le nucléaire émet "autant de CO2 que l'éolien", et "moins que le photovoltaïque".
"Il n'y a pas de contradiction entre la prolongation de deux centrales nucléaires mises respectivement en service en 1974 et 1975, et le respect par la Belgique de ses engagements climatiques en marge de la COP21", a-t-elle souligné.
Selon les médias belges, les gouvernements fédéral et régionaux de la Belgique sont toujours en négociation pour parvenir, le plus tôt possible, à un accord intrabelge sur la répartition de l'effort climatique.