Cameroun : le gouvernement confirme l'attentat-suicide qui a fait 14 morts

( Source: Xinhua )

14.07.2015 13h13

Au moins 14 personnes dont deux soldats tchadiens et un médecin sont mortes dans un double attentat-suicide perpétré par deux femmes kamikazes dimanche soir à Fotokol, localité de la région camerounaise de l'Extrême-Nord frontalière avec le Nigeria, selon un bilan fourni par des sources militaires et confirmé par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

"J'ai l'information qu'effectivement deux femmes ont actionné leurs ceintures d'explosifs à Fotokol et qu'il y aurait une quinzaine de morts. Il y aurait deux soldats tchadiens parmi les victimes et des soldats du BIR (Bataillon d'intervention rapide, force spéciale de l'armée, ndlr) seraient blessés", a déclaré le ministre Tchiroma Bakary joint par Xinhua lundi en mi-journée.

Il s'est montré prudent pour donner plus de précisions.

"C'est l'information que j'ai eue de mes collaborateurs. Mais je voudrais d'abord m'entretenir avec le gouverneur (de l'Extrême- Nord) avant de pouvoir faire une quelconque déclaration", a-t-il avisé.

Les deux attentats commis presque au moment dimanche aux environs de 18h00 (17h00 GMT) n'ont pour l'instant pas encore été revendiqués, mais les autorités camerounaises pointent le groupe terroriste nigérian Boko Haram qui mène depuis 2013 des attaques contre le Cameroun. C'est le premier événement du genre enregistré depuis lors dans ce pays.

L'une des kamikazes a fait exploser sa ceinture d'explosifs au centre-ville de Fotokol et l'autre devant un camp militaire, situé à proximité de la frontière nigériane où se trouve l'une des positions les plus importantes du dispositif de lutte contre cette secte islamiste mis en place par le pouvoir camerounais, avec l' appui d'un renfort tchadien, informe-t-on.

Elles sont toutes les deux mortes, tout comme deux soldats tchadiens et le médecin-chef de l'hôpital de cette ville. Les autres victimes sont des civils habitants à Fotokol.

D'après une source sécuritaire sous couvert d'anonymat, l'une des femmes kamikazes "est bien connue à Fotokol. Elle faisait du petit commerce, en vendant précisément de la nourriture".